En attendant la présidentielle de 2020, que les Guinéens veulent libre et transparente, c’est le débat sur la nécessité ou non d’une nouvelle constitution qui défraie actuellement la chronique nationale. Il s’est créé à cet effet un Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dont les membres (opposants politiques et activistes de la société civile) sont vent debout contre toute modification de la constitution et tout projet de 3ème mandat pour le président Alpha Condé.
De l’avis général, face à ces éléments qui semblent très déterminés à mettre les bâtons dans les roues de la gouvernance Alpha, le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) se doit de faire preuve d’unité et d’entente en sein son pour permettre à son champion, le professeur-président Alpha Condé, de mener à bien sa noble et exaltante mission de reconstruction nationale au triple plan politique, économique et social.
Au lieu de s’autodétruire ou d’exceller dans les coups bas et les combines, les responsables de premier plan, les cadres historiques et militants du parti présidentiel ont plutôt grand intérêt à enterrer définitivement la hache de guerre, à taire leurs rancœurs, à mettre un terme à leur guéguerre de leadership, à se donner sincèrement la main et à regarder dans la même direction. Ce qui leur permettrait, à coup sûr, d’affronter politiquement, avec beaucoup plus de chances, leurs adversaires d’en face. Les règlements de comptes et autres frustrations ne feraient que créer un climat délétère et malsain au sein et autour du parti.
Le RPG Arc-en-ciel, sous le leadership éclairé de son fondateur, Pr. Alpha Condé, a l’obligation de continuer à rassembler au-delà des ethnies, des régions et des religions pour faire de la Guinée un pays uni et prospère.
En 2010, c’est le RPG qui a porté au pouvoir celui qu’on appelait affectueusement ‘’l’Opposant historique’’, dans les conditions de transparence que tout le monde connaît. Cinq ans plus tard, le professeur Alpha Condé, présenté par le RPG Arc-en-ciel (né de la fusion du RPG originel avec une quarantaine de partis légalement constitués) se fera réélire dès le premier tour, grâce notamment à son bilan nettement positif dans divers secteurs.
Pour garder le pouvoir en 2020, les responsables du parti présidentiel n’ont d’autre choix que de poser des actes politiquement corrects, de cultiver l’entente, de cesser de former des clans pour s’autodétruire, de tendre sincèrement la main aux nouveaux adhérents et de faire preuve de tolérance les uns envers les autres. Ce n’est pas en surfant sur le clanisme, l’exclusion ou la discrimination qu’un parti, fût-il au pouvoir, peut voler de victoire en victoire. C’est plutôt en resserrant les rangs, en tout temps, qu’on peut espérer remporter à la régulière des victoires électorales. Qu’on soit cadre ou militant de la première heure ou nouveau venu au sein du parti, tout le monde devrait garder à l’esprit que c’est l’union qui fait la force. Les petites querelles intestines et la formation de clans antagonistes ne feront qu’affaiblir le parti. A méditer !
IBRAHIMA SORY CISSE