L’exil prive à l’artiste l’essentiel de son existence mais ne tue point son âme créative qui se renforce au prix de l’endurance. Soulay Thiâ’nguel artiste et homme politique ne cesse de prouver toute la véracité de cette affirmation en laissant exploser son instinct de créateur surdoué à chaque fois que l’occasion se présente. Le dernier en date est sa programmation à la 73ème édition du prestigieux Festival d’Avignon.
Après avoir raté de peu le prix RFI Théâtre 2018, le dramaturge guinéen vient de voir sa pièce ‘’Danse avec le Diable’’ programmée au cycle de lectures Ça va, ça va le monde du Festival d’Avignon. Un honneur dirait-on mais cela reste autant un réconfort pour cet homme de culture exilé en France depuis 2016 suite à ses ennuis judiciaires en Guinée où il est condamné à perpétuité dans l’affaire Mohamed Koula Diallo, journaliste tué par balle le 5 février 2016 au siège de l’UFDG. La lecture de ‘’Danse avec le Diable’’ se fera ce 15 juillet à 11h au Jardin de la rue de Mons avec une coordination de Pascal Paradou, une mise en voix d’Armel Roussel et une collaboration artistique de Valavane Koumarane.
Par les lettres, “Danse avec le Diable” met en scène une famille vile et corrompue, métaphore d’un pays, où la fille, ceinture d’explosifs à la taille, décide une action kamikaze pour en finir ! A rappeler que ‘’Danse avec le Diable’’ est une coproduction de RFI et de la compagnie Utopia avec le soutien de la SACD pour son action culturelle radiophonique et Wallonie-Bruxelles International. La création a été présentée pour la première fois les 14 et 15 avril 2016 au Centre Culturel Franco Guinéen de Conakry. La pièce a été par la suite publiée aux éditions L’Harmattan-Guinée.
Amadou II BARRY, chroniqueur musique & culture