La Guinée à la CAN 2019: la parfaite partition du président de la Féguifoot !
Le dimanche 7 juillet, l’élimination de la Guinée de la 32ème édition de la CAN aura été vécue comme un véritable choc par tous les Guinéens, sans distinction aucune. Les poulains de Paul Put se sont littéralement fait humilier, en s’inclinant lourdement 3-0 face aux Fennecs d’Algérie au stade des huitièmes de finale. Lors de la phase de groupe, les résultats enregistrés par la sélection guinéenne auront été plutôt mitigés. Le 22 juin, lors de sa première sortie, le Syli national de Guinée a été tenu en échec (2-2) par Madagascar. Le 26 juin, il s’est fait battre 1-0 par les Super Eagles du Nigeria. Au compte de la troisième journée qui s’est jouée le 30 juin, la Guinée s’est imposée 2-0 face au Burundi. Avec 4 points, le Syli national de Guinée a terminé à la troisième place du groupe B, derrière Madagascar (7 points) et le Nigeria (6 points). Le Burundi a fermé la marche avec 0 point au compteur. La Guinée s’est qualifiée en huitièmes de finale comme l’un des 4 meilleurs troisièmes des six groupes. La suite, on la connaît désormais.
Après cette élimination prématurée et déshonorante en phase finale de CAN, l’on devrait maintenant situer les responsabilités. Nombreux sont les Guinéens et les observateurs indépendants qui n’ont pas hésité un seul instant à pointer un doigt accusateur vers le technicien belge dont la stratégie n’aura pratiquement rien donné et certains joueurs qui, pour des raisons inavouables, n’auront pas suffisamment mouillé le maillot pour donner le sourire aux 13 millions de Guinéens.
Pour sa part, la Fédération guinéenne de football, que dirige le patriotique doublé du visionnaire Mamadou Antonio Souaré, aura joué pleinement et parfaitement sa partition avant et pendant cette 32ème édition de la CAN à laquelle la Guinée participé. Force est en effet de constater, avec bonheur, que depuis l’élection de Mamadou Antonio Souaré à la présidence de la Fédération guinéenne de football, le sport-roi se porte de mieux en mieux dans notre pays, malgré quelques couacs indépendants de sa volonté, comme cette piteuse performance de l’équipe guinéenne à la CAN 2019.
Le patron de Guinée Games demeure à ce jour, de façon indiscutable, le plus grand mécène du football guinéen. Grâce à ses investissements colossaux et à sa politique sportive, il a permis de tirer vers le haut la plus populaire des disciplines sportives pratiquées dans le pays. La construction du somptueux complexe sportif de Yorokoguiya (Dubréka), la prise en charge des stages pour les footballeurs et leurs encadreurs, le parcours honorable du Horoya AC en Ligue des champions de la CAF et la qualification de nos équipes nationales de football aux phases finales de leurs catégories respectives en sont des preuves éloquentes. Sous son magistère, la Guinée placera, à partir la saison prochaine, 4 représentants dans les deux compétitions interclubs de la CAF ( la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération).
En lieu et place de l’Etat, il arrive très souvent que Mamadou Antonio Souaré mette la main à la poche pour faire face à des besoins prégnants des équipes nationales de football (en regroupement ou en instance de voyage).
Il faut par ailleurs noter qu’en plus d’être un dirigeant sportif exemplaire, Mamadou Antonio Souaré est aussi un grand employeur. Avec Guinée Games et CIS Médias, ce sont des milliers de jeunes Guinéens qui sont employés par le natif de Kindia pour échapper au chômage endémique et ses corollaires.
IBRAHIMA SORY CISSE