#Justin_Morel_Jr est né le 16 décembre 1950. il a déjà consacré trente ans à l’audiovisuel. Il a la passion de la Radio chevillée au corps. Il a créé et animé diverses émissions artistiques et culturelles, des magazines et des débats sur les ondes radiophoniques et à la télévision.
Il est aujourd’hui Administrateur chargé de l’information et de la Communication de l’Unicef en Guinée, après avoir été Directeur National de la RadioTélévision Guinéenne.
Lorsque Justin Morel Junior est arrivé à Radio Guinée, à l’époque »La Voix de la Révolution », en octobre 1970, il était alors le plus jeune journaliste guinéen. C’est tout naturellement que l’on ajoutera Junior à son nom.
Elevé dans une ambiance familiale très imprégnée d’une fervente foi catholique, JMJ, comme on l’appelle souvent, a été tenté très jeune par la vocation sacerdotale. Son entrée à l’école des prêtres à Boké ou il demeurait chez son oncle Etienne Soumah, qui l’ inscrivit en 1959, et plus tard au petit séminaire de Kindia en 1963, y est pour quelque chose. Hélas ! sa vocation ne sera point exaucée. Mais à défaut de se consacrer à Dieu, JMJ va embrasser un autre sacerdoce, tout aussi passionné, celui du journalisme et de la création audiovisuelle.
Un double profil d’homme de Radio et de Télé
Curieusement, il a été scolarisé fort tard, à l’âge de 9 ans. Mais, porté par une furieuse soif d’apprendre, il met les bouchées doubles. Bachelier en 1971, il est bientôt étudiant à l’Université Gamal Abdel Nasr (à l’époque Institut Polytechnique) de Conakry ou il suit la filière philosophie-histoire. Il en sort avec un diplôme d’études approfondies (mention excellent), cinq ans plus tard. Son mémoire de fin d’études est intitulé : »Musique et Tradition Orale en Guinée ».
Chemin faisant, Justin Morel Junior a continué à collaborer à la Radiodiffusion Guinéenne en y créant des émissions de variétés, dont certaines vivent encore. Il n’est donc pas étonnant qu’il y soit affecté dès sa sortie de l’université. Mais, il ne se limite pas à la Radio. Ce touche-à-tout de talent est aussi passionné d’écriture et de vidéo-clip.
Il en a déjà réalisé une vingtaine de vidéo clips que les téléspectateurs de Guinée, du Mali, du Burkina, de Cote d’Ivoire etc. apprécient énormément. JMJ a écrit pendant 10 ans les textes de présentation des célèbres disques Syliphone, publié de nombreux articles dans différents journaux guinéens et étrangers et a réalisé aussi plusieurs films documentaires.
Lorsque la Télévision est créée en 1977, il est aussitôt invité à apporter sa contribution à l’expansion de ce nouveau média. Il y crée »Télévasion », un magazine culturel hebdomadaire avec musique, débats, sketches… Une émission qui le fait remarquer à tel point qu’il est nommé Directeur de la Télévision Nationale lle 10 avril 1986 pour engager le changement. Il ne décevra pas.
Son double profil d’homme de radio et de télé ne tarde pas à s’imposer définitivement, un atout maître qui le fait nommer Directeur National de la RTG le 2 février 1989. Ce n’est pas pour autant qu’il délaisse son travail de journaliste, de réalisateur, de producteur, bref de créateur.
Marié à Marguerite Camara, ingénieur en mécanique auto, administrateur civil et actuelle Directrice Générale des Chemins de fer de Guinée,- » elle est très pragmatique et lui, un peu rêveur »,- il est père de quatre enfants, trois garçons (François Deak, René Désiré, Guillaume Alexandre) et une fille ( Germaine Kankou Shanon), qu’il appelle sa princesse Kémi.
JMJ est un grand voyageur qui connaît une trentaine de pays africains, une vingtaine de pays européens et a fait plus de 10 fois les USA…Mais, il n’a jamais visité l’Asie, ça viendra.
Outre ses qualités personnelles et professionnelles, il doit beaucoup à ses oncles Etienne Soumah et Charles Morel ainsi qu’à M. Cissé Fodé, l’ancien Directeur de la Voix de la Révolution qui, le premier sut qu’il pouvait réussir dans le difficile monde des médias.
JMJ travaille depuis 1992 pour la cause des enfants au sein de l’UNICEF. Son amour des enfants l’y a conduit par le mystère insondable du destin, avec la baraka de sa mère octogénaire Juliette Soumah. Son père est mort le 22 Août 1958 à Conakry.
Elu Meilleur Journaliste Culturel Guinéen du Siècle, le 3 mars 2000, il était fier de dédier cette consécration à son feu père Guillaume et à ses nombreux amis à travers le monde.
Mammadou Alpha Barry Journaliste-Economiste-Ecrivain
Extrait de sa lettre de démission du gouvernement de transition le 15 Octobre 2009, le ministre Morel déclare « Je viens par la présente vous remettre officiellement ma démission du Gouvernement de Transition, en ce jour du neuvième mois de ma nomination au poste de Ministre de l’Information et de la Culture. J’accomplis cet acte, le coeur meurtri par les douloureux événements du 28 Septembre dernier, au stade du même nom. Je n’étais pas en Guinée quand les massacres ont eu lieu. J’étais en Allemagne, invité avec d’autres compatriotes par le Bundestag pour y ‘observer le processus d’élections démocratiques’. Ce jour-là, Monsieur le Président, j’ai porté le deuil. J’ai pleuré les victimes innocentes et annulé tous les rendez-vous importants que j’avais avec de grandes personnalités allemandes. J’ai analysé, mesuré toute la gravité de la situation guinéenne et la dangerosité de la dérive. ….. Mais, Monsieur le Président, il y a désormais un avant et un après 28 septembre 2009. Depuis cette date, ma conscience s’est révoltée et mon coeur a lâché. Ma raison me dit que je n’ai plus de raison d’être aux commandes du Ministère dont j’avais jusque là la charge. Je n’ai pas la force morale de porter la parole du Gouvernement, au lendemain de ces horribles massacres. »