Lutte contre l’insalubrité en Guinée : cheval de bataille d’un groupe de femmes réunies en association
D’après un constat, la Guinée est confrontée au phénomène d’insalubrité depuis plusieurs années. La bonne gestion des ordures et le respect de l’hygiène publique, voilà des défis que le pays peine à relever.
C’est pour justement changer la donne, qu’une dizaine de dames se sont réunies autour d’une association dénommée « les femmes engagées pour la salubrité ».
Créée en 2018, cette ONG dirigée par Mabinty Soumah, intervient dans plusieurs domaines, mais en fait de la salubrité en milieu scolaire, une priorité.
Dans un entretien qu’elle a accordé à notre rédaction ce mardi 03 mars, la présidente de ladite ONG a décliné sa mission.
« C’est une ONG qui s’est engagée dans le développement durable. Dans ça, nous avons tout ce qui est défense des droits des femmes, gouvernance, questions de santé… Comme c’est vaste nous avons choisi un axe. C’est-à-dire, œuvrer pour la salubrité en milieu scolaire. En ce moment, nous sommes en train de travailler sur un projet pilote qui concerne 10 écoles. Dans ces écoles-là, nous avons constaté un certain nombre de problèmes à régler. Nous pensons que les plus jeunes sont plus réceptifs et peuvent changer facilement de comportement », a-t-elle expliqué.
En outre, plusieurs activités ont été également réalisées par cette ONG notamment, des campagnes de sensibilisation sur la nécessité de maintenir un environnement sain pour la préservation de la santé des populations, ainsi que des séances de nettoyage.
Malgré ces efforts consentis, le chemin est encore long car il est jalonné d’épines, à en croire Mabinty Soumah.
« Le problème le plus sérieux reste les mentalités. Il faut qu’on arrive à comprendre quand notre environnement est propre, c’est ce qui est bénéfique pour notre santé et notre épanouissement. Il faut que cela cesse. Quand il pleut, on déverse les poubelles sur la chaussée. Il y a assez de problèmes, parfois vous venez sensibiliser les gens, ils ne prêtent pas attention à ce que vous dites. L’hygiène commence dans ta propre maison mais quand on jette les sachets d’eau, les canettes de coca dans la rue, il faut que les mentalités changent », a-t-elle conseillé.
Mme Bintou SOUMAH est la présidente de l’association FEMME ENGAGÉE POUR LA SALUBRITÉ (FES)
Hadja Kadé Barry