Le scoop a été savamment orchestré par le magazine VSD qui en a fait sa Une cette semaine. On y devine de nuit dans les rues de Paris Dominique Strauss-Kahn au bras d’une femme présentée comme sa nouvelle compagne alors que son épouse Anne Sinclair avait confirmé quelques temps auparavant à demi-mots leur séparation.
«Le style un peu BCBG, l’élégance naturelle et le sourire de cette belle célibataire, qui occupe un poste à responsabilités dans une grande chaîne de télévision, ont immédiatement conquis le coeur de notre séducteur invétéré» écrit VSD qui nous apprend que DSK et sa conquête ont passé leurs vacances ensemble en Corse, invités par François Pupponi, député-maire de Sarcelles, un poste autrefois occupé par Dominique Strauss-Kahn.
La Meuse.be croit savoir parcontre que la belle n’est pas célibataire, sans précision supplémentaire, tant «la jeune quadragénaire n’écume pas les soirées à la mode où le tout-Paris s’agglutine». Le site belge relaie aussi la fausse rumeur de sa supposée judaïté.
Il n’en fallait pas plus pour que la presse people se jette sur ce nouveau rebondissement du feuilleton DSK à l’image du site Pipole.net qui s’abandonne à des qualificatifs bien outrageants.
DE RABAT À FRANCE TÉLÉVISIONS
Ce que ne dit pas VSD qui ne cite que son prénom, est que la nouvelle compagne de l’ex-patron du FMI qui répond au nom de Myriam L’Aouffir, 45 ans, est d’origine marocaine-allemande et née à Rabat.
Après un bac B en sciences économiques obtenu en 1985 au Lycée Descartes de la capitale marocaine – le plus grand établissement français à l’étranger-, elle poursuit ses études à l’Université Paul Valéry de Montpellier, avec un Deug de Lettres Modernes, puis à l’Université Paris 8, où elle obtient une Maîtrise d’Information et de Communication.
De son ancienne vie au Maroc, on apprend par la Toile qu’elle fut mariée un temps à un banquier, fils d’une famille de notables de Rabat. Myriem L’Aouffir avait pour
nom Mariem El Oufir –d’une famille de Rabat au lignage réputé. Un changement de nom avec ajout de particule auquel elle semble très attaché comme elle l’a dit d’emblée dans une intervention lors d’un séminaire de France Télévisions.
Sur le plan professionnel, la «pétillante Marocaine» comme la décrit désormais la presse, a été chargée de communication près de douze ans à la Direction de la Communication de France 2, où elle a créé et développé le département de la presse régionale et celui de la presse internationale.
En 2005, la Marocaine s’était déjà illustrée dans la presse, en tant que présidente de l’association«Juste pour eux» rapporte Yabiladi. Un an après le tremblement de terre d’Al Hoceima, son association avait notamment fondé le centre multimédia d’Imzouren pour «faciliter l’accès aux technologies de l’information et de la communication à des jeunes, soutenir la société civile marocaine et créer des dynamiques locales à la base de la croissance et du développement économique», avait alors expliqué Myriam L’Aouffir.
Signe de son entregent dans le show business: elle a réussi à faire un clip pour les victimes d’Al Hoceima avec entre autres Jean-Jacques Goldman, Sapho, Gad, Youssou N’dour, Faudel, Yannick Noah, Khaled, Elie Choraqui et Samira Bensaïd…dont le CD parrainé à Thierry Ardisson Zidane et une brochette de stars avait été écoulé à 30.000 exemplaires.
«Aujourd’hui son association, parrainée par Gad Elmaleh, œuvre pour l’éducation en milieu rural au Maroc» rélève E-Marrakech.
PAS DU TOUT FÉMINISTE
De quoi la faire remarquer par le Palais royal. En 2007, elle cède aux sirènes de son pays natal sans pour autant quitter Paris. Elle est nommée responsable des Relations Extérieures à l’Ambassade du Royaume du Maroc en France, à l’occasion de la candidature de la ville de Tanger à l’Exposition Internationale de 2012, en charge de la communication et du lobbying auprès des 140 pays membres du Bureau International des Expositions.
Mais elle n’y reste qu’une année. Tanger ayant été coiffée au poteau par la sud-coréenne Yeosu au grand dam du Maroc et de toutes les personnalités françaises, dont Michel Rocard, que L’Aouffir avait travaillés au corps pour soutenir la candidature de la ville du détroit.
Un an plus tard, Myriam L’Aouffir change de cap et rejoint l’Association AIDES, en tant que consultante en communication et relations extérieures. Elle contribuera notamment «d’une coalition internationale initiée par AIDES ouverte à tous les continents» peut-on lire sur un CV d’époque. Mais la lutte anti-sida ne la retient pas très longtemps de ses amours télévisuels.
Elle est ensuite de retour chez France Télévisions «où l’on m’a confié le développement de la communication online pour France 2 et depuis janvier 2010, celle des chaînes du groupe»déclare-t-elle à TrendyBuzz un site spécialisé.
«Elle gère la communication de l’ensemble des chaînes du groupe France Télévisions sur Internet et plus particulièrement sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook» précise le site belge7 sur 7.
Sur les réseaux sociaux, les internautes marocains partagent allégrement ses vidéos professionnelles et font la chasse à ses tweets, faisant remarquer qu’elle y faisait discrètement l’apologie de DSK et qu’elle y déclarait qu’elle «n’était pas du tout une féministe».