Le reggae-man guinéen, Elie Kamano, a surpris tout le monde hier en annonçant sa double démission de l’opposition républicaine et du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Pour lui, les leaders de ces structures ne font pas assez dans la lutte contre le régime Condé, responsable, à ses yeux, de tous les maux dont souffrent actuellement les Guinéens, dans leur grande majorité. Il leur reproche également d’envoyer les enfants d’autrui à ‘’l’abattoir’’ au lieu de prendre eux-mêmes la tête des manifestations contre les atteintes aux droits de l’homme, la violation des lois du pays et le projet de 3ème mandat.
Pour tous les observateurs avertis, cette démission d’Elie Kamano est un retentissant coup de tonnerre en Guinée et donne raison à ceux qui pensent que le navire ‘’FNDC’’ est sur le point de chavirer.
Les membres de cette plateforme composée d’opposants politiques et d’activistes de la société civile s’étaient arrogé indûment le droit de renier au peuple souverain son droit inaliénable à se prononcer librement sur la Loi fondamentale censée régir sa vie. Au lieu d’affûter sereinement ses armes et affiner ses arguments d’ordre politique ou judiciaire, le FNDC a plutôt préféré adopter curieusement une position rigide. Sans oublier qu’en son sein, il y avait d’anciens Premiers ministres qui, par le passé, ont été des promoteurs zélés d’une présidence à vie pour feu le Général Lansana Conté.
Les Guinéens se sont finalement rendus aux urnes le 22 mars pour renouveler le mandat de leurs députés à l’assemblée nationale et se prononcer sur le projet de nouvelle constitution qui leur a été proposé par le chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé.
Après cette démission d’Elie Kamano, il est à parier que d’autres personnalités ou têtes d’affiche vont quitter le navire ‘’FNDC’’ pour se frayer un nouveau chemin.
Mohamed Diallo du PGR
Parti GUINÉEN de la RENAISSANCE