Manifs du 20 Juillet : Que le FNDC puisse entendre la voix de la raison !
Malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) maintient sa marche prévue pour demain lundi 20 juillet 2020 sur l’autoroute Fidel-Castro. Une occasion qu’Abdourahamane SANO et ses camarades disent mettre à profit pour faire partir le premier président démocratiquement élu de la Guinée indépendante : Pr Alpha Condé.
De l’avis de tous les observateurs sérieux, les leaders du FNDC devraient entendre la voix de la raison en renonçant à cette marche qui, comme toutes les précédentes, risque de déraper.
Depuis la mi-octobre 2019, cette plateforme composée de partis politiques et d’organisations de la société civile s’est inscrite en effet dans une contestation systématique du régime du professeur Alpha Condé, accusé d’être responsable de tous les maux dont souffrent les Guinéens ces dernières années.
Pour des raisons qui leur sont propres, le FNDC et son bras politique (aile dure l’opposition) ont préféré bouder les consultations nationales de 2019 autour des sujets d’intérêt national comme les législatives et le référendum constitutionnel. Des consultations qui, on le sait, ont été pilotées par le Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, sur instruction du président de la République, Pr. Alpha Condé. Par conséquent, ils n’ont pas participé au double scrutin législatif et référendaire du 22 Mars 2020. La suite, on la connaît. Le RPG Arc-en-ciel (parti présidentiel), avec le boycott des partis politiques considérés comme les poids lourds de l’opposition, n’a pas eu de mal à rafler 79 des 114 sièges à pourvoir à l’assemblée nationale. Au référendum constitutionnel, le ‘’oui’’ l’emportera avec une très large majorité.
Mais comme il fallait s’y attendre, le FNDC dit ne pas reconnaître ni la nouvelle assemblée ni la constitution. Et pendant que la CENI s’active dans le cadre de la préparation de la prochaine élection présidentielle programmée au dernier trimestre de cette année, Abdourahamane Sano et Cie jurent sur tous les toits de faire partir le président Alpha Condé dont le second mandat arrive à expiration le 21 décembre 2020.
En plein Etat d’urgence décrété pour combattre efficacement l’épidémie de covid-19, ces activistes de la société civile et opposants politiques n’ont trouvé mieux que d’appeler les Guinéens à descendre massivement dans la rue pour demander le départ d’un président qui a été élu puis réélu de façon démocratique. Espérons que les leaders du FNDC finiront par mettre beaucoup d’eau dans leur vin et prendre le chemin menant à la table du dialogue sincère et franc pour sortir notre pays de l’impasse sociopolitique dans lequel il se trouve depuis un certain temps. La Guinée est notre bien commun, qu’il faut préserver à tout prix !
Fanta Camara