Cellou Dalein candidat à la présidentielle : Tout ça pour ça !
Ces deux dernières années, les militants de l’UFDG et leur président, Mamadou Cellou Dalein Diallo, ont été les principaux animateurs des manifestations du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Guinée. Ils ont juré de faire partir, par tous les moyens, le professeur Alpha Condé, le premier président démocratiquement élu de la Guinée indépendante. Au lieu de s’associer ou de prendre part à l’organisation du double scrutin du 22 Mars 2020, ils ont plutôt déclaré sur tous les toits qu’ils allaient l’empêcher. Les membres du FNDC, cette plateforme composée d’opposants politiques et d’activistes de la société civile, s’étaient ainsi arrogé, indûment, le droit de renier au peuple souverain son droit inaliénable à se prononcer librement sur la Loi fondamentale censée régir sa vie. Sans oublier qu’en son sein, il y a d’anciens Premiers ministres qui, par le passé, ont été des promoteurs zélés d’une présidence à vie pour feu le Général Lansana Conté. La suite, on la connaît. Les 22 et 23 Mars 2020, les Guinéens, dans leur majorité, se sont rendus aux urnes pour renouveler le mandat de leurs députés à l’assemblée nationale et se prononcer sur le projet de nouvelle constitution qui leur a été proposé par le président de la République. Mais à cause de leur appel insensé, des violences ont été enregistrées dans la commune de Ratoma, en Moyenne Guinée et à N’Zérékoré, la capitale de la région forestière, avec leur lot de morts et de destructions de biens publics et privés. Comme il fallait s’y attendre, la justice, sans aucune pression avérée de l’Exécutif, ne s’est pas fait prier pour faire arrêter les présumés auteurs et commanditaires de ces actes barbares et inacceptables dans un Etat qui se veut de droit.
Les résultats du double scrutin proclamés par la CENI ont été par la suite validés par la Constitution constitutionnelle. Dans les colonnes des journaux, sur les ondes des radios et sur les plateaux de télévision de Guinée et d’ailleurs, Cellou Dalein Diallo et ses camarades ont clairement et invariablement indiqué qu’ils ne reconnaîtront jamais les institutions issues de ces élections. Ce qui veut dire qu’ils ne reconnaissent ni la nouvelle constitution ni la nouvelle assemblée nationale. Ils ont également fait savoir à tous leurs interlocuteurs qu’ils ne permettront jamais au professeur Alpha Condé de briguer un troisième mandat à la tête de la Guinée. Mais contre l’avis de ses militants et de certains de ses camarades du FNDC et de l’opposition radicale, Cellou Dalein Diallo a finalement décidé de se présenter à la présidentielle du 18 octobre. Une décision que beaucoup d’observateurs qualifient d’acte de trahison à l’égard de ses camarades de lutte et de mépris pour les pauvres enfants d’autrui qui se sont fait tuer en marge des manifestations violentes organisées à l’appel du FNDC et de l’UFDG à Conakry et dans le pays profond. A méditer !
Mohamed Diallo
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