Cellou Dalein Diallo en campagne : des déclarations à des années-lumière de la réalité !

Cellou Dalein Diallo en campagne : des déclarations à des années-lumière de la réalité !

Au moment où ces lignes sont écrites, la campagne bat son plein aux quatre coins du pays au compte de la présidentielle du 18 octobre prochain. Le président et candidat de l’UFDG, Mamadou Cellou Dalein Diallo,  met ses meetings et son déplacement à l’intérieur du pays pour faire des promesses aussi irréalistes qu’irréalisables et des déclarations qui sont à des années-lumière de la réalité.

Les attaques injustifiées contre le président Alpha Condé

Au cours de sa tournée dans la Guinée profonde, le candidat de l’UFDG, au lieu de présenter et défendre son projet de société, s’emploie plutôt à s’illustrer dans des attaques personnelles contre le président Alpha Condé qui, depuis 2010, n’a cessé de le battre à plate couture lors des élections nationales et locales (présidentielle de 2010, législatives de 2013, présidentielle de 2015, communales de 2018, législatives de 2020.  Pour lui, l’actuel locataire de Sékhoutouréya est malade, incompétent et vieux, donnant ainsi la triste impression que la personne d’Alpha Condé est devenue son obsession. Lors de sa récente interview

accordée à RFI et à France 24, il a passé le plus clair de son temps à s’en prendre à la personne du président sortant.

La question de la ‘’présidence à vie’’

En 2001, l’on s’en souvient, alors inamovible ministre dans le gouvernement, Cellou Dalein Diallo, s’est fait connaître comme un défenseur zélé de la présidence à vie pour feu le général-président Lansana Conté. Il a battu campagne au Foutah pour ce projet de présidence à vie. En 2020, curieusement, il veut se faire passer pour l’apôtre de l’alternance démocratique en Guinée.

Le cas Moussa Dadis Camara

A N’Zérékoré et à Koulé, Cellou Dalein Diallo s’est posé en défenseur du capitaine Moussa Dadis Camara et a promis aux parents de ce dernier, qu’il le fera venir une fois installé au palais présidentiel Sékhoutouréya. Une déclaration qui fait sourire tous les fins connaisseurs de cette affaire. Le 28 septembre 2009, sous la transition CNDD dirigée par Dadis, une manifestation pacifique des forces vives de la nation a été réprimée dans le sang (plus de 150 morts, selon l’ONU et des organisations de défense des droits de l’homme)  et des dizaines de femmes violées dans le plus grand stade de Conakry. A cause de ces massacres de masse, le bouillant capitaine et ses compagnons se sont retrouvés au ban de la communauté

internationale, qui continue de réclamer un procès juste pour situer les responsabilités dans ces tueries qui ont choqué et écœuré toutes les bonnes consciences à travers le monde. Aujourd’hui, pour des fins purement politiques, Cellou Dalein, dont les militants et sympathisants constituent le gros lot des victimes du 28 septembre, veut faire passer ce même Dadis pour un saint.

Les menaces de contestations et de manifestations

En Guinée, la CENI reste la seule institution habilitée à publier les résultats provisoires. Dans ses différentes déclarations, Cellou Dalein Diallo fait savoir en substance qu’il va publier ses propres résultats en lieu et place de la CENI. Il menace de faire descendre les gens dans la rue au cas où Alpha Condé se ferait élire pour un premier mandat au compte de la 4^ème République. Ce qui fait dire à certains que l’ancien Premier ministre de Lansana Conté affiche là son intention de semer la ‘’pagaille’’ dans notre pays qui a pourtant besoin de paix et de quiétude sociale pour amorcer son développement économique.

Ibrahima Sory CISSE