Présidentielle du 18 octobre : Non à la publication tendancieuse des résultats
Les Guinéens se sont rendus aux urnes ce dimanche 18 octobre pour le premier tour de l’élection présidentielle. Un scrutin qui, de l’avis de bon nombre d’observateurs, s’est déroulé dans le calme aux quatre coins du pays.
Mais très malheureusement, certains utilisent les réseaux sociaux ou leurs médias pour donner des résultats qui n’ont rien à voir avec la réalité des urnes. Un site de la place vient d’être suspendu par la Haute Autorité de la Communication pour s’être livré à la publication des résultats. D’autres n’hésitent même pas à reprendre à leur compte des informations ou des rumeurs relayées pour la cause par des sites qui n’ont aucune existence légale.
Si l’on s’en tient aux dispositions de l’article 162 du code électoral révisé, c’est le Président de la CENI qui est le seul habilité, à rendre publique, la totalisation globale des résultats provisoires dans un délai maximum de soixante-douze (72) heures, à compter de la date de réception du dernier procès-verbal des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV).
Il serait donc souhaitable que tous les candidats et leurs équipes de campagne s’abstiennent de donner des résultats tendant à semer la confusion. L’on ne peut se substituer à la CENI pour rendre publics des résultats qui, parfois, sont le fruit de l’imagination de militants zélés.
Les Guinéens, tous bords politiques confondus, devraient faire preuve de retenue et de responsabilité pour éviter le chaos à notre cher pays. Les médias et les citoyens qui excellent dans l’intox et la désinformation sur les réseaux sociaux devraient revenir à de meilleurs sentiments, en publiant ce qui est publiable et en évitant de plongeant dans les eaux nauséabondes de la manipulation et de la machination. Personne n’a intérêt à ce que la Guinée, notre maison commune, brûle par la faute de certains de ses fils égarés et sans repère. A bon entendeur, salut !
Ibrahima Sory CISSE