RPG Arc-en-ciel : l’impérieuse nécessité de resserrer les rangs !
Après la victoire éclatante de son champion à la présidentielle du 18 octobre, le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir en Guinée) se doit désormais de se réorganiser et de resserrer les rangs pour sa survie et en vue des prochaines élections locales et nationales. Il ne devrait pas dormir sur ses lauriers, au risque de le regretter amèrement. Des partis alliés sont venus ces dernières années se fondre dans ce parti fondé en 1992 par le professeur Alpha Condé, à la faveur de l’instauration du multipartisme intégral par le régime Conté.
De l’avis de tous les observateurs avertis de la scène politique guinéenne, le RPG Arc-en-ciel a maintenant plus que besoin d’unité et d’entente en son sein pour pouvoir préparer, avec sérénité, les échéances électorales à venir. Au lieu de s’autodétruire ou d’exceller dans les coups bas et les combines, les cadres et militants du parti présidentiel ont plutôt grand intérêt à enterrer définitivement la hache de guerre, à taire leurs rancœurs, à mettre un terme à leur guéguerre de leadership, à se donner sincèrement la main et à regarder dans la même direction. Ce qui leur permettrait, à coup sûr, d’affronter politiquement, avec beaucoup plus de chances, leurs adversaires d’en face. Les règlements de comptes et autres frustrations ne feraient que créer un climat délétère et malsain au sein et autour du parti.
Le RPG Arc-en-ciel, sous le leadership éclairé de son fondateur, Pr. Alpha Condé, serait bien inspiré de continuer à rassembler au-delà des ethnies, des régions et des religions pour faire de la Guinée un pays uni et prospère.
En 2010, c’est le RPG qui a porté au pouvoir celui qu’on appelait affectueusement ‘’l’Opposant historique’’, dans les conditions de transparence que tout le monde connaît. Cinq ans plus tard, le professeur Alpha Condé, présenté par le RPG Arc-en-ciel (né de la fusion du RPG originel avec une quarantaine de partis légalement constitués) se fera réélire dès le premier tour, grâce notamment à son bilan nettement positif au triple plan politique, économique et social.
Le 18 octobre dernier, le président-bâtisseur, Pr Alpha Condé, a été élu pour son premier mandat au compte de la 4ème République.
Pour espérer garder le pouvoir au-delà de 2026, les responsables du parti présidentiel n’ont d’autre choix que de poser des actes politiquement corrects, de tendre la main aux nouveaux adhérents et de faire preuve de tolérance les uns envers les autres. Ce n’est pas en surfant sur l’exclusion ou la discrimination qu’un parti, fût-il au pouvoir, peut voler de victoire en victoire. C’est plutôt en resserrant les rangs derrière un homme consensuel qu’on peut espérer remporter à la régulière des victoires électorales. Qu’on soit cadre ou militant de la première heure ou nouveau venu au sein du parti, tout le monde devrait garder à l’esprit que c’est l’union qui fait la force. Les petites querelles intestines et la formation de clans antagonistes ne feront qu’affaiblir le parti, pour le plus grand bonheur de ses adversaires sur le terrain.
Fanta Camara