Manifs le jour de l’investiture du président: et si le FNDC et le couple UFDG-ANAD mettaient de l’eau dans leur vin ?
Vainqueur de la présidentielle du 18 octobre, le professeur Alpha Condé sera investi le 15 décembre prochain pour son premier mandat au compte de la 4ème République. Mais curieusement et pour des raisons que la Raison ignore, c’est le même jour qui a été choisi, d’abord par le FNDC puis par le couple UFDG-ANAD, pour manifester à travers le pays contre ce qu’ils considèrent comme le 3ème mandat illégal de l’actuel locataire de Sékhoutouréya.
Tous les observateurs de la scène sociopolitique s’accordent pour dire que ces structures engagées dans le combat contre le régime Condé devraient mettre de l’eau dans leur vin et changer leur stratégie qui, jusqu’ici, est loin de faire l’unanimité.
Et nous devons jalousement garder à l’esprit que la Guinée est notre maison commune, qu’il faut préserver à tout prix. L’histoire retiendra que c’est la Guinée, unie derrière et sous la conduite de Sékou Touré, qui, le 2 octobre 1958, a ouvert la voie de l’indépendance aux autres pays de l’empire colonial français. De cette date à ce jour, force est de reconnaître et de constater que beaucoup d’eau a coulé le pont enjambant le marigot sociopolitique guinéen.
En 2010, à la faveur d’un scrutin jugé crédible par tous les observateurs nationaux et internationaux, l’opposant historique, le professeur Alpha Condé, sous la bannière de son parti, le RPG (Rassemblement du peuple de Guinée) a été élu président aux dépens de son challenger, Mamadou Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Réélu en 2015 pour un second de 5 ans, l’actuel locataire du palais Sékhoutouréya, après l’adoption d’une nouvelle constitution, s’est fait élire le 18 octobre dernier pour son premier mandat au compte de la 4ème République. La Guinée, comme le rappelle-t-il, est un véhicule avec ses quatre roues. Des roues qui symbolisent les quatre régions naturelles que compte le pays (la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée, la Guinée forestière). Il suffirait qu’une des quatre roues crève ou manque pour que le véhicule soit immobilisé, au grand dam des passagers que sont nous les Guinéens répartis sur toute l’étendue du territoire national.
Les leaders politiques ou d’opinion, dans leur communication, ne devraient donc pas se permettre de tenir des propos pouvant saper les fondements de la nation guinéenne. La Guinée est indivisible et le restera pour toujours. Le FNDC et le couple FNDC-ANAD doivent revenir à de meilleurs sentiments pour s’engager résolument dans la voie du dialogue franc et sincère. Les manifestations de rue et les journées ‘’ville morte’’ ne seront jamais les solutions à nos problèmes.
Mohamed Diallo