Ibrahima Sory Cissé peut-être défini comme un activiste oncologue passionné dans la lutte contre le tabagisme qui constitue d’après les recherches 25% de la cause des cancers dans le monde. Pour son combat à travers d’innombrables prix africains et mondiaux dont il a bénéficié, ce grand intellectuel est au fur des années devenu l’un des experts de la lutte contre le tabagisme, la contrebande des marques de cigarettes qui détruisent l’économie du pays et le cancer en République de Guinée.
Portrait d’un passionné contre le tabac qui a depuis deux décennies consacré toute son énergie à combattre le cancer dans son pays.
Le déclic, le décès son père ba
« Mon père était un grand fumeur, il est décédé de suite de tabagisme », nous a dit récemment cet homme d’une quarantaine d’années au cours d’un entretien exclusif qu’il a accordé à Verite224.com. Ces dernières années, le cancer est devenu l’une des plus grandes redoutables maladies. Et en Guinée, Ibrahima Sory Cissé a pris conscience des risques de cette maladie sur la santé publique précocement. Le 19 décembre 2001, il crée son ONG, « Génération sans tabac-Guinée ».
« J’ai créé cette association c’est pour sauver des vies », a-t-il martelé. Depuis, à travers sa structure, il s’active sur le terrain pour mener d’âpres luttes pour restreindre la commercialisation des cigarettes. Chaque jour, il multiplie des rencontres, organise des sensibilisations et silionne le pays pour faire des plaidoyers auprès des autorités et des citoyens pour parler du danger du tabac dans l’organisme humain. Deux ans après son lancement, son ONG adhère au réseau Afrique contre le tabac (ACONTA) dont le siège est à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Un an après, au mois de juin 2004, il est membre de l’Observatoire Tabac-Afrique au Niger.
Multiples fronts anti-tabac
Selon des nombreux collaborateurs qui l’ont côtoyé, Ibrahima Sory Cissé ne recule devant rien face à ses objectifs. Malgré plusieurs difficultés et certaines animosités dont sa structure fait l’objet, M. Cissé continue de mener son combat pour une santé publique saine. Pour y arriver, il ouvre plusieurs fronts. A l’international, il adhère à l’American Cancer Society qui a pour siège à New York, aux Etats-Unis. Un an plutôt, il participe à l’Organisation africaine pour la recherche et l’enseignement sur le cancer (AORTIC) qui avait pour siège à Durban, en Afrique du Sud.
Sur le plan national, il mène de multiples démarches auprès des départements ministériels. Il rencontre les ministres du commerce, du budget, de la santé et de la primature. Au menu de toutes ces rencontres : la lutte contre le tabagisme. Grâce aux pressions menées par son ONG « Génération sans tabac-Guinée, l’aéroport de Conakry-Gbessia adopte en juillet 2011 une mesure drastique appelée « Aéroport sans tabac ». Cette décision interdit à tous les passagers, membres de l’équipe et personnel de fumer dans l’enceinte des locaux aéroportuaires.
« Je crois que les fruits de ces démarches que nous sommes en train de voir maintenant dans la mesure où en 2019, nous avons mis beaucoup de pression sur le gouvernement, nous avons assisté à de séminaire sur la taxation avec la douane, le ministère du commerce », s’est-t-il aussi félicité.
Combattre le cancer au-delà des mots
De l’Union internationale contre le cancer (UIC) à l’Alliance des ligues francophones africaines et méditerranéennes contre le cancer (ALIAM) dont il est un membre fondateur [Il a été récemment reconduit au Conseil d’administration), Ibrahima Sory Cissé est sur tous les fronts. En 2011, il est lauréat de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), une récompense de cette structure supranationale pour son combat contre le cancer en Guinée. De Rabat (Maroc) à Abidjan (Côte d’Ivoire) en passant par le Congo (Brazzaville) sans oublier l’Algérie, Ibrahima Sory Cissé rencontre des activistes mondiaux de la lutte contre le cancer. Médecins, chercheurs, leaders, activistes reconnaissent en lui l’engagement d’un activiste dans la lutte contre le cancer. En Guinée, il est parmi les personnes qui ont mis une forte pression sur le gouvernement pour interdire la consommation et la commercialisation de la chicha. « Cette décision du gouvernement est à saluer mais ça ne suffit pas », a-t-il estimé à www.verite224.com.
Une manière pour lui dire que la lutte continue pour une bonne santé de la population.
Source : www.verite224.com