JO Tokyo 2020 : les tares guinéennes mises à nu devant la face du monde, quelle honte ! (coup de gueule)
Je commence par poser cette question toute simple « sommes nous un pays maudit ? ». A chacun de trouver la réponse qui lui sied, mais moi, je pense que nous ne sommes pas un État ordinaire, la République de Guinée n’est pas un pays normal, nos dirigeants ont une pierre à la place du coeur.
Ce qui se passe aux jeux Olympiques de Tokyo est la preuve que nous sommes loin de sortir de l’auberge, on est loin du paradis promis par les autorités actuelles. Tous les jours, on assiste à des scènes surréalistes qui ne peuvent se produire nulle part au monde, qu’en Guinée.
La Guinée subie, depuis quelques jours, l’une des humiliations les plus marquantes de son histoire sur le plan sportif. Par la faute de nos dirigeants, nous sommes la risée de toutes les Nations et cela n’est pas prêt de finir. Sur les 5 athlètes guinéens annoncés à cette compétition internationale, 2 ont déjà signés forfaits, les deux autres attendent de connaitre leurs sorts.
Ils ont d’abord annoncé que la Guinée ne participerait pas à ces jeux à cause de la recrudescence de la COVID, avant de se rétracter 24 heures plutard pour indiquer le contraire. Pendant ce temps les autres pays avaient déjà fini de régler l’essentiel, leurs athlètes étaient présents sur les lieux.
La délégation guinéenne, composée de 19 membres, a quitté Conakry le vendredi dans la soirée, elle a ensuite fait escale, samedi à Addis Abeba, en Éthiopie. Ce n’est que ce dimanche que Bantama Sow et sa cohorte ont pu rallier le Japon, largement en retard. Les conséquences sont immédiates, deux athlètes sur les 5 sont éliminés d’office. Mamadou Samba Bah, qui devait competir pour le judo n’aura que ses yeux pour pleurer puisque les choses se sont déroulées en sont absence, Samedi. Quant à la nageuse, Mariame Dalanda Touré, elle n’aura pas d’autres choix que de se rajouter à la longue liste des spectateurs et touristes venus visiter la capitale japonaise. Lors de la phase éliminatoire, ce dimanche, elle a, tout simplement, été pointée absente.
Ces deux cas malheureux, vont forcément saper le moral des autres athlètes qui, psychologiquement, auront du mal à supporter, l’affront qui leur a été fait. En résumé, la Guinée est allée au Japon par contrainte, c’était pour éviter de subir le courroux du Comité International Olympique qui a adressé une lettre de menace au comité national olympique.
Sinon, si ce n’est pas pour gaspiller l’argent du contribuable, dites moi, qu’est ce que ces 19 personnes vont chercher au Japon, si ce n’est pas pour se promener ? Pour 5 athlètes, seulement, on envoi une dizaine de personnes pour les accompagner. Nous apprenons d’ailleurs que le ministre s’est auto désigné pour être le chef de la délégation.
Chaque membre de cette délégation, bénéficie forcément de primes de logement, de restauration, d’argent de poche pour juste aller se promener et faire des achats pour leurs familles respectives, d’autres pour leurs copines. S’ils avaient une once de conscience, ils se rendraient compte qu’ils viennent de briser l’espoir de ces jeunes qui se sont entraînés depuis des années, depuis 4 ans pour être précis.
Je suis tellement peiné pour ces jeunes que depuis l’annonce de la nouvelle, je suis resté sans mot. La question désormais, c’est comment vont- ils rejoindre Conakry ? Le ministre aura-t-il le courage de regarder ces athlètes en face ? Quel gâchis ! Quel dommage, de constater que dans ce pays, on accorde peu d’importance à ce qui est essentiel, les plus méritants sont piétinés, humiliés, rabaissés et même poussés à quitter leur terre.
Vous pensez vraiment que la jeune Yari Camara aura encore le courage de revenir dans ce pays ? Je comprend mieux pourquoi certains guinéens préfèrent jouer pour d’autres Nations, ils ont pleinement raison et je ne vais plus jamais blâmer qui que ce soit.
Ils disent qu’il n’ya pas d’argent, ils se construisent des villas bien cossues dans les quartiers de Conakry et à l’intérieur. Je sais qu’il n’y aura aucune sanction, mais de grâce, arrêtez de me parler de Ministre des Sports dans ce pays, il n’existe pas.
C’est à se demander si ce n’était pas mieux de rester à la maison.
A bon entendeur, salut
Antoine KOUROUMA
Journaliste à HADAFO MEDIA