Le colonel-président Mamadi Doumbouya dans des universités publiques et les Ecoles militaires de Maneah : une visite pleine de signification !
Hier vendredi 5 octobre 2021, soit exactement deux mois après sa prise du pouvoir, le président du CNRD (Comité national du Rassemblement pour le Développement), président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, le colonel Mamadi Doumbouya a effectué une visite inopinée dans deux universités publiques de Conakry (Gamal-Abdel-Nasser de Dixinn, Général-Lansana-Conté de Sonfonia) et au niveau des Ecoles militaires de Maneah. Objectif : s’enquérir des conditions de vie et de travail dans ces instituions dédiées à la formation de l’élite de la nation. Pour tous les observateurs et analystes avertis, cette visite du nouvel homme fort du pays est pleine de signification. Il serait inutile de rappeler que la formation occupe toujours une place de choix dans les politiques de développement d’un pays. En se rendant dans des universités publiques et au niveau des Ecoles militaires de Manéah, le locataire du palais Mohamed V donne ainsi la preuve irréfutable de sa volonté à placer le renforcement des capacités et la qualification des ressources humaines au centre de ses priorités pendant cette transition qui s’ouvre dans notre pays. Pour lui, l’essentiel n’est pas seulement d’avoir des ressources minières en grande quantité, il faut absolument mettre aussi un accent particulier sur le volet formation qui concerne aussi bien les civils (appelés à servir dans la fonction publique), que les agents des forces de défense et de sécurité. Ce serait un euphémisme de dire qu’un cadre (civil ou militaire) mal formé ne pourra pas apporter quelque chose de positif et de viable à la nation. L’homme du 5 Septembre l’a certainement compris. Lui et ses compagnons du CNRD ainsi que le Gouvernement de transition dirigé par Mohamed Béavogui entendent légitimement accorder de l’importance à la formation des futurs cadres du pays dans les universités publiques et privées et celle des hommes en uniforme pouvant servir, en tant que porte-flambeau de la Guinée, sous d’autres cieux et sous d’autres drapeaux (CEDEAO, UA, ONU). Espérons que cette visite du chef de l’Etat dans deux des universités publiques du pays et au niveau des Ecoles militaires de Maneah enverra un signal fort à tous les acteurs du système éducatif guinéen, du primaire au supérieur en passant par le secondaire et le professionnel, afin que des efforts considérables soient consentis pour rendre vendables les produits de l’école guinéenne sur le marché de l’emploi.
IBRAHIMA SORY CISSE