Retard dans la mise en place du CNT : le colonel-président Mamadi Doumbouya rassure les ambassadeurs de la CEDEAO
A ce jour, le seul organe de la Transition qui n’est pas encore mis en place, c’est bien le Conseil national de la Transition. Un retard qui commence à faire couler beaucoup d’encre et de salive aussi bien en Guinée que dans la sous-région. Lors du dernier sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) qui s’est tenu le 12 décembre à Abuja (Nigeria), le processus de transition en Guinée a été au menu des discussions entre les dirigeants ouest-africains. La question relative à la mise en place du CNT (organe législatif de la transition) a été évoquée et débattue. En interne également, des voix plus ou moins autorisées s’expriment dans les médias ou sur les réseaux sociaux pour faire part de leur incompréhension par rapport au retard accusé dans la mise en place du CNT, l’un des quatre organes de la Transition.
Hier vendredi 17 décembre, le président du CNRD, président de la Transition, chef de l’Etat, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya, a, autour d’un repas qu’il a partagé au palais Mohamed 5 avec les diplomates de la CEDEAO accrédités en Guinée, abordé le sujet et justifié, de façon convaincante, les difficultés rencontrées à ce jour dans la mise en place du Conseil national de transition (CNT).
« Malgré toute la bonne volonté, nous ne comprenons pas souvent certaines prises de position de nos pairs concernant la mise en place du conseil national de transition. Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a reçu pour 81 places 706 candidatures. Certaines entités, en plus des candidatures en groupes, ont encore déposé des candidatures individuelles. Nous avons aussi enregistré les candidatures des mêmes structures avec des signatures différentes pour nous faire croire que Tel n’est pas plus légitime que Tel pour désigner leurs propres représentants. Vous comprendrez alors toutes les difficultés à démêler tout cela au pas de course. Nous voulons éviter les erreurs du passé et bien faire les choses. Vous conviendrez avec moi que le processus de mise en place d’un conseil de transition bâclé peut avoir des conséquences graves sur tout le processus de refondation. Ce qui est aussi important de comprendre, c’est que ce processus se fera correctement. On appelle à la compréhension de chacun et de tous. », a déclaré le locataire du palais Mohamed 5 à ses hôtes de marque. Avant de réitérer son profond attachement à la CEDEAO, dont la Guinée est membre fondateur. « Nous tenons beaucoup à la CEDEAO. Je veux tout simplement que les Guinéens cette fois-ci se comprennent, qu’on s’écoute et qu’on arrive tous ensemble à trouver une solution pérenne pour nos enfants et nos petits-enfants », a ajouté l’homme qui préside aux destinées de la Guinée depuis le 5 septembre.
Au nom de ses pairs, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire, Youssouf Diarassouba, a émis le souhait de voir la transition guinéenne réussir pour servir de bon exemple dans la sous-région. Et pour tous les observateurs, les actes posés par le CNRD et son président, le valeureux colonel Mamadi Doumbouya, vont effectivement dans ce sens pour permettre à la Guinée de rentrer fièrement dans le cercle restreint des pays démocratiques et respectueux des droits de l’homme.
Ibrahima Sory CISSE