La Cour suprême du Cameroun a confirmé mardi la peine de 25 ans de détention prononcée en septembre dernier contre l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum. « Sous le choc », ses avocats dénoncent une « justice aux ordres ».
La justice camerounaise a rendu son verdict. Et il est une nouvelle fois en défaveur de Lydienne Yen Eyoum. Condamnée par le Tribunal criminel spécial (TCS) en septembre dernier à 25 ans de prison pour détournement de fonds public, l’avocate franco-camerounaise a vu sa peine confirmée mardi 9 juin par la Cour suprême, seul organe habilité à casser la décision du TCS.
Une décision sans grande surprise, que ses avocats comme son mari redoutaient. « Nous sommes sous le choc de l’iniquité et de l’injustice de ce verdict », explique Maître Caroline Wassermann, contactée par Jeune Afrique. « Soit les juges n’ont pas compris le dossier, soit il y a eu des ordres de l’exécutif », poursuit-elle, dénonçant « le fruit d’une justice aux ordres ».