Le citoyen Robert Sarah prend partie au débat !
La question de la fracture mémorielle mérite beaucoup d’attentions. En Guinée, elle n’a jamais été réglée ou évacuée . Il me paraît essentiel que la valeur RASSEMBLEMENT du CNRD doit rester le pilier central de cette transition. Les élections sont certes d’une importance capitale pour l’ancrage démocratique qui fait partie d’une des aspirations les plus profondes de nos braves et laborieuses populations, mais, elles ne sont pas du tout la priorité encore moins la panacée !
En effet, cette sortie médiatique au vitriol du prélat Mon Cardinal Robert Sarah très vénéré, est assez révélatrice du fossé entre ces « Guinées » parties en lambeaux au file du difficile cheminement de notre glorieuse marche dans l’affirmation tant de notre identité que notre affranchissement de la domination étrangère! Ses faits et gestes comme nous instruit son passé très partisan (ayant flirté avec les vandales déchaînés lors des regrettables événements du 04 juillet 1985, sont encore saillants dans certaines mémoires des pauvres victimes qui ont choisi de garder le silence! ) ne sont point la position de l’Eglise ( pontificat ) mais sa vision et son opinion personnelle.
Très adulé ( surtout par moi-même ) certes, mais Robert Sarah comme tout citoyen lambda, vient de donner sa lecture d’un des pans de notre histoire collective. Ce qui est évident, l’Eglise qui est son plus grand identifiant et à laquelle sa vie entière a été vouée, n’est pas exempte de reproches ou de récriminations dans ce vécu collectif. Il est irréfutable et irréfragable que partout dans la réalisation de l’entreprise coloniale justifiée par le colonialisme (ensemble des idees et doctrines justifiant son bien fondé ) d’inombrables crimes et actes odieux ont été commis contre nos grands parents sous la prétendue » Mission civilisatrice » assurée ehontement par l’Eglise. Les Missionnaires dont-il se fait le légataire impénitent aujourd’hui, n’ont pas encore expié leurs péchés aux yeux de leurs innocentes victimes des pires barbaries innomables de l’histoire humaine et commises en parfaite complicité avec l’administrateur colonial (juste présent sur nos terres pour des raisons mercantiles). Pendant que tout ce « beau » monde manque de grandeur morale pour ne pas avoir assez reconnus leurs forfaits dans la réalisation de la colonisation reconnue ou requalifiee de « crime contre l’humanité « , ce n’est pas galant ou honorable d’en porter le chapeau !
Peut-il nous expliquer comment subitement ou de quelle façon ces vastes étendues de terres qu’il revendique, sont-elles passées dans le patrimoine de ces missionnaires ?
Par ailleurs, dans l’oeuvre de reconstitution mémorielle et de témoignage du Célèbre historien, Professeur agrégé Feu Ibrahima Baba Kake (paix à son âme ) dans son livre : » Sekou Touré, le héros et le tyran « , celui-ci a eu le souci constant et la decence morale d’exprimer son choix de vouloir rester très distant et impartial de ses sentiments personnels vis-à-vis de l’homme-peuple du 28 septembre 1958, mais en vain! C’est celà aussi, l’une des faiblesses du point de vue épistémologique de l’Histoire comme science que les procédés expérimentaux viennent combler à juste titre.
Mon Cardinal Robert Sarah doit sans delai et toutes affaires cessantes, réunir aujourd’hui, pour la jeune génération que nous sommes, tous les actes administratifs qui justifient la consolidation des droits de propriété sur lesdits domaines « Des Cases de Belle vue » qui pour tout juriste averti, peut rester convaincu que, ne serait-ce que par « USICAPION » ou « PRESCRIPTION », ceci sans ambages et par présomption, ce domaine dis-je pourrait devenir la propriété de Sekou Touré et ses ayant-droits.
Papa Robert, la prochaine fois que par inadvertance vous décidez délibérément de descendre dans l’arène politique, precisez-nous lequel des Sarah s’exprime: est-ce le prélat ou le citoyen ? Dans l’un des cas, veuillez toujours prendre le bon soin de prononcer sept(07) fois alléluia ! Car des tireurs embusqués seront toujours là pour apporter la contradiction.
Allons au bon rythme !
Puisse Dieu éclairer et guider nos pas! Amen!
Par SOULEYMANE DOUMBOUYA