Fixation de la durée de la transition: la position claire et sans ambiguïté du CNRD.
S’il y a aujourd’hui un sujet qui défraie la chronique en Guinée, c’est bien celui relatif à la durée de la transition. Pourtant, dans la charte de ladite transition, il est indiqué de façon explicite que cette importante question sera tranchée au CNT (Conseil national de la transition) où seront présents les représentants de toutes les forces vives de la nation (partis politiques, société civile, centrales syndicales, associations de presse, diaspora, sages des coordination régionales, confessions religieuses, associations de jeunes et de femmes, etc.). Il est incompréhensible alors que certains, pour des raisons inavouables, continuent de mettre une sorte de pression sur les autorités de la transition afin qu’elles donnent vaille que vaille un chronogramme et une durée pour la transition. Dans toutes ses sorties médiatiques depuis sa prise du pouvoir, le président du CNRD, président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya a toujours indiqué que la durée de la transition sera fixée de commun accord avec les forces vives de la nation qui se feront toutes représenter au CNT pour prendre les bonnes décisions en faveur de la Guinée et de l’ensemble des Guinéens de l’intérieur et de la diaspora. La CEDEAO et certains acteurs politiques se sont déjà prononcés pour une transition la plus courte possible. Mais pour tous les observateurs sérieux et objectifs, une transition bâclée nous ramènera à la case départ avec tous les problèmes que l’on a connus par le passé: corruption, détournement de deniers publics, impunité, division sur des bases irrationnelles (ethnie, région, religion, obédience politique), administration publique politisée, violation des droits de l’homme.
C’est au regard donc de ce tableau particulièrement sombre que le valeureux colonel Mamadi Doumbouya, alors commandant du Groupement des Forces Spéciales, a pris ses responsabilités le 5 septembre 2021 pour libérer la Guinée. Sans pression aucune, lui et ses compagnons du CNDD (Comité national du rassemblement pour le développement) ont promis et juré de procéder à la refondation de l’État, de rassembler les Guinéens de tous les bords et d’organiser des élections libres et transparentes de la base au sommet (communales, législatives et présidentielle). Des élections auxquelles ils ne seront pas candidats. Il serait vraiment salutaire pour le pays qu’au sein du futur CNT, les représentants des Forces vives de la nation se mettent d’accord et fassent œuvre utile en donnant le temps nécessaire au président de la transition pour nettoyer les écuries d’Augias et poser enfin les bases solides d’un développement durable et d’une démocratisation irréprochable, après 63 ans d’indépendance.