Sanctions contre le Mali : la position courageuse du CNRD
Le dimanche dernier, la CEDEAO, lors de son sommet extraordinaire qui s’est tenu à Accra, au Ghana, a pris de lourdes et sévères sanctions contre les autorités de la transition au Mali (fermeture des frontières, gel des comptes à la BCEAO, rappel des ambassadeurs, etc.). Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir. Pour beaucoup d’observateurs avertis, il y a bel et bien une main noire derrière ces décisions qui risquent d’envenimer la situation. Nombreux sont ceux qui croient dur comme fer que les chefs d’Etat de la CEDEAO se laissent manipuler par des puissances et organisations internationales dont les intérêts ne sont pas forcément ceux du peuple souverain du Mali. Ce pays frère, depuis des décennies, fait face à une guerre dans sa partie Nord. Malgré l’intervention de la France et de l’ONU, la situation est loin de s’améliorer, au grand dam des populations maliennes qui n’aspirent qu’à vivre dans la tranquillité, la paix, la fraternité et l’entente. Il y en a qui vont jusqu’à lier ces sanctions de la CEDEAO à la présence supposée des mercenaires russes du groupe Wagner dans le pays de Modibo Keïta. Une présence contre laquelle la France et ses partenaires occidentaux sont vent debout.
Hier lundi 10 janvier, dans un communiqué, le CNRD et son président, le colonel Mamadi Doumbouya ont fait preuve de courage en prenant le contrepied de cette décision que Bamako juge illégale et illégitime.
« Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) rappelle que le communiqué de la conférence de la CEDEAO, en date du 08 septembre 2021, a consacré la suspension de la République de Guinée de toutes les instances de l’institution sous-régionale.
Le CNRD tient à informer l’opinion nationale et internationale que la République de Guinée n’a cependant, en aucune façon, associée à la décision du quatrième sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO, en date du 09 hanvier 2022, relative aux sanctions prises contre la République sœur du Mali.
En conséquence, le CNRD réaffirme que les frontières aériennes, terrestres et maritimes restent toujours ouvertes à tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste.
La République de Guinée réitère sa volonté de respecter ou d’appliquer les conventions, accords et traités bi et bilatéraux », peut-on lire dans le communiqué du CNRD.
Ibrahima sory CISSE