Fixation de la durée de la transition: les regards tournés vers le CNT
Dans la charte de la transition, écrite par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) et acceptée par l’écrasante majorité de la population, il est clairement indiqué que la durée de la transition sera fixée de commun accord avec les Forces vives de la nation (partis politiques, société civile, associations de presse, Forces de défense et de sécurité, associations de femmes et de jeunes, syndicats, etc). Ce qui signifie que les représentants de ces entités qui viennent d’être nommés par décret auront leur mot à dire par rapport à cette question cruciale.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya est un homme d’honneur et de parole qui tient à l’image de libérateur, de refondateur et de grand patriote qu’il veut laisser dans l’histoire politique de la Guinée. C’est lui et ses compagnons du CNRD qui ont pris le risque énorme d’aller à la mort le 5 septembre pour s’emparer du pouvoir. Et sans aucune pression, ils ont juré et promis d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives et présidentielle). Des élections auxquelles aucun membre des quatre organes de la transition (président de la transition, CNRD, Gouvernement de transition, Conseil national de transition) ne sera candidat.
Mais iI faut dire que malgré les nombreux actes positifs posés à ce jour par le colonel patriote Mamadi Doumbouya et ses valeureux compagnons du CNRD, la question relative à la durée de la transition revient avec insistance dans les débats aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Avec la mise en place du CNT, à sa tête Dr Dansa Kourouma, cette question capitale sera tranchée, espère-t-on, dans l’intérêt supérieur de la nation pour nous éviter de répéter les erreurs du passé. Toutes les forces vives de la nation ont leurs représentants au sein du CNT, l’organe législatif de la transition. C’est à eux qu’il reviendra de statuer sur la durée de la transition, sans tenir compte de l’agenda des politiques dont les préoccupations sont parfois à des années-lumière des légitimes attentes des laborieuses populations qui, en 63 ans d’indépendance, peinent encore à voir le bout du tunnel, en dépit de l’immense richesse du sol et du sous-sol du pays.
Ibrahima sory CISSE