Khalifa Gassama Diaby: les discours creux et tendancieux, les Guinéens n’en veulent plus.
Hier dimanche 30 janvier 2022, Khalifa Gassama Diaby, ancien ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, a signé une tribune publiée dans la presse pour dire tout le mal qu’il pense des coups d’Etat et des régimes militaires.
« Notre sous-région est menacée par une déstabilisation qui risque d’être chronique et dévastatrice pour nos États et nos peuples.
Il faut savoir raison garder, ne jouons pas avec le destin de nos peuples sur la base des chimères révolutionnaires et militaires.
Les coups d’État ne sont jamais la victoire de la démocratie, ils expriment toujours l’échec préoccupant de la dynamique et de la stabilité de l’émancipation démocratique de nos peuples et de nos États », a écrit le natif de Kindia qui n’est d’autre que Khalifa Gassama Diaby .
Les coups d’État ne sont jamais la victoire de la démocratie, ils expriment toujours l’échec préoccupant de la dynamique et de la stabilité de l’émancipation démocratique de nos peuples et de nos États », a écrit le natif de Kindia qui n’est d’autre que Khalifa Gassama Diaby .
Pour beaucoup d’observateurs avertis de la scène sociopolitique guinéenne, cette sortie de Khalifa Gassama Diaby est inopportune au moment où le CNRD et son président se démènent comme de beaux diables pour rassembler les Guinéens de l’intérieur et de la diaspora autour de l’essentiel pour mener à bien leur noble et exaltante mission de refondation de l’État et de rectification institutionnelle. A ce jour, tous les organes de la transition sont mis en place. La cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) est créée dans le cadre de la moralisation de la vie publique. Les autorités de la transition ont, sans aucune pression, juré et promis d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives et présidentielle). Des élections auxquelles aucun membre des quatre organes de la transition ne sera candidat. Quant à la question relative à la durée de la transition, elle sera tranchée au sein du Conseil National de transition ((CNT) où toutes les forces vives de la nation sont représentées (partis politiques, organisations de la société civile, associations de presse, associations de femmes et de jeunes, etc.).
Khalifa Gassama Diaby serait donc bien inspiré de mettre beaucoup d’eau dans son vin. Sous le régime du professeur Alpha Condé, on le sait, il se fera pistonner par des amis pour occuper le poste de ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté. La suite est connue de tous. Pendant son magistère, tout son combat était de se faire passer pour le ministre le plus respectueux des droits de l’homme, le plus instruit, le plus patriote ou le plus humain de l’équipe gouvernementale. Ce qui devait arriver est arrivé sans crier gare. Il finira par jeter l’éponge. Et selon des indiscrétions, il aurait bel et bien caressé le secret de se voir nommé par le président de la transition au poste de Premier ministre de transition ou de président du CNT. Mais le colonel-président Mamadi Doumbouya lui préférera, à juste raison, Mohamed Béavogui à la Primature et Dr Dansa Kourouma au perchoir. Un double camouflet qui, certainement, a dû le mettre dans tous ses états. D’où la publication de cette tribune au vitriol contre les coups d’État et les régimes militaires. L’on n’a plus besoin de rappeler que le colonel-président Mamadi Doumbouya est un homme de parole. Il est loin d’être un assoiffé du pouvoir. Il s’est clairement fixé une mission, celle de nettoyer les Écuries d’Augias, au triple plan politique économique et social, avant d’organiser des élections crédibles dont les résultats seront acceptés de tous. Une tâche titanesque qui, évidemment, ne peut pas se faire à la va-vite ou dans la précipitation pour les beaux yeux d’un opposant politique pur et dur déguisé, pour les besoins de la cause, en activiste de la société. Les leçons se morale de l’ancien ministre Gassama ne font plus recette au sein de l’opinion.
Ibrahima sory CISSE