Biens de l’État: la pathétique défense de Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré
Les autorités de la transition, à travers les services spécialisés de l’État, ont lancé une campagne de récupération des biens de l’État (bâtiments, domaines publics maritimes, etc.). Une initiative saluée et applaudie des deux mains par tous les Guinéens patriotes. Car, ces dernières années, des biens de l’État, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, ont été vendus ou spoliés par des cadres occupant de hautes fonctions. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des départements ministériels, des tribunaux de première instance et autres services publics importants sont logés dans des bâtiments appartenant à des particuliers.
Avec l’avènement du CNRD au pouvoir, la donne semble changer dans le sens souhaité par l’écrasante majorité de la population. Son valeureux président, le colonel Mamadi Doumbouya, a promis et juré de faire de la justice la boussole pour tout le monde pendant cette transition. Le CNRD et le gouvernement de transition ne feront de tort à aucun Guinéen mais ils feront tout pour rétablir l’État dans ses droits au bénéfice de tous les fils et filles du pays.
Cette semaine, le Patrimoine bâti public a explicitement demandé aux occupants des domaines et bâtiments de l’État ( à Dixinn, à la Cité ministérielle, au Petit bateau, à la Minière) de quitter avant le 28 février à 10 heures. Mais pour des raisons évidentes, c’est le cas des leaders politiques (Mamadou Cellou Dalein de l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR) qui a aussitôt donné lieu à des commentaires et à des interprétations de toutes sortes. Les deux anciens Premiers ministres ont par la suite fait des sorties pour justifier l’acquisition des domaines qu’ils occupent présentement.
Pour beaucoup d’observateurs, au lieu de se victimiser ou verser dans la manipulation de leurs militants dans une affaire qui n’a rien de politique, ces deux prétendants au fauteuil présidentiel devraient plutôt donner le bon exemple en se soumettant à la loi, et en restituant à l’État qui lui appartient. Si tous les Premiers ministres ou ministres pouvaient se donner le droit d’acquérir, dans des conditions troubles que l’on sait, les domaines de l’État, la génération future n’aurait que leurs yeux pour pleurer. Comme l’a rappelé le porte-parole du gouvernement, il y a plus de 80 familles qui sont concernées pour cette phase. Même si l’on est ancien Premier ministre ou à la tête d’une grande formation politique, l’on ne peut pas se mettre au-dessus de la loi. Que cela soit clair pour tout le monde. Dans sa dernière communication, le ministre secrétaire général à la Présidence de la République, le colonel Amara Camara (porte-parole de la Présidence de la République) a dit haut et fort que le CNRD ira jusqu’au bout dans la récupération des biens de l’Etat.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya, chef de l’État et chef suprême des Forces Armées Guinéennes et ses compagnons constituent une chance pour la Guinée profitons-en.
Ibrahima sory CISSE