Guinée: vivement une presse responsable pour une transition apaisée.
Force est de constater, avec regret, que des dérapages et des dysfonctionnements sont de plus en plus enregistrés dans le traitement de l’actualité sociopolitique par certains hommes de médias. Ce qui a amené la Haute Autorité de la Communication (HAC) à faire un communiqué pour inviter les uns et les autres au respect scrupuleux de l’éthique et la déontologie du noble métier qu’est le journalisme. Avant d’être journaliste, l’on est d’abord citoyen, avec ses devoirs et ses droits. Être journaliste ne donne pas automatiquement le droit de dire tout sur les ondes ou sur les plateaux télé, surtout si ces propos peuvent être à l’origine des troubles à l’ordre public ou susceptibles de dresser des Guinéens contre d’autres Guinéens sur des bases irrationnelles (ethnie, région, religion).
Face à cette situation préoccupante, le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, a, au cours d’une conférence de presse, annoncé que des poursuites pourraient être engagées contre des journalistes qui se seraient rendus coupables de graves manquements dans l’exercice de leur métier. Chose que la loi et le droit accorde au procureur Charles Wright, même si la L02 existe et protège la liberté d’expression.
Espérons qu’on n’en arrivera pas là. La presse, comme on le dit, à juste raison, est le quatrième pouvoir, après le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Que les journalistes concernés acceptent de faire amende honorable, en gardant constamment à l’esprit qu’ils se doivent de faire preuve de responsabilité dans leur prise de parole ou dans leurs articles.
Depuis sa prise du pouvoir, le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya n’a cessé de poser des actes faisant de lui un grand ami de la presse.
Le 7 janvier dernier, l’on s’en souvient, à la faveur d’un déjeuner de presse, les présidents des associations professionnelles de presse (URTELGUI, AGUIPEL, AGEPI) lui ont soumis certaines de leurs doléances: la revalorisation de la subvention annuelle accordée à la presse, l’allègement des redevances, la construction d’une maison de la presse, etc.
Et comme il fallait s’y attendre, le colonel-président Mamadi Doumbouya, après la présentation des vœux de nouvel an, a donné des réponses très satisfaisantes à la presse nationale, qui trouve indéniablement en lui, un protecteur et un homme d’une grande capacité d’écoute. Il a annoncé séance tenante l’augmentation prochaine de la subvention accordée jusqu’ici à la presse (3 milliards francs guinéens). Il a également promis d’agir sur les redevances annuelles des radios et télés privées regroupées au sein de l’URTELGUI. Par rapport au projet de construction d’une Maison de la Presse digne du nom, que les journalistes guinéens appellent de tous leurs vœux, le valeureux colonel Mamadi Doumbouya a solennellement promis d’en faire une de ses priorités pendant cette transition. Et le 15 février 2022, il a mis à disposition un siège provisoire de la Maison de la Presse de Guinée (MDP) à la Minière, dans la commune de Dixinn. En attendant la construction d’un siège flambant neuf à Koloma, apprend-on. Un geste hautement symbolique applaudi des deux mains par tous les professionnels des médias.
Sous le CNRD, il est à parier que les journalistes jouiront pleinement de leur liberté et de leurs droits. Mais ils doivent aussi balayer devant leur porte pour éviter d’avoir maille à partir avec la justice. Vivement une presse responsable pour une transition apaisée en Guinée.
Cette tribune va dans le sens de l’apaisement , le Président Colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix
Ibrahima sory CISSE