Ces derniers jours, des nouvelles venant de plusieurs localités du pays font état de l’augmentation du prix carburant, du fait du comportement répréhensible de certains gérants de stations d’essence, au grand dam des pauvres consommateurs. Se fondant sur des rumeurs d’un probable réajustement du prix des produits pétroliers à la pompe, ces gérants ne trouvent mieux que créer la rareté du carburant. Ce qui ouvre grandement la porte à la spéculation, avec toutes les conséquences que cela comporte. Au lieu de vendre le carburant au prix officiel à la pompe, ces gérants, engagés dans une course effrénée au gain facile, préfèrent servir les bidons qui, on le sait, iront tous se retrouver sur le marché noir avec des prix qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Cette situation devrait interpeller les autorités du pays à tous les niveaux.
Récemment, sur le plateau de la télévision nationale, le Premier ministre, Mohamed Béavogui, a révélé que sur chaque litre de carburant vendu à la pompe à 1000 fg, l’Etat est obligé de débourser 2700 fg supplémentaires. Et avec cette tendance haussière qui s’observe sur le marché international, il a fait savoir, sans ambages, que la situation devient intenable pour le gouvernement qu’il dirige.
C’est un euphémisme de dire que les conséquences de la guerre en Ukraine se font ressentir durement. En Guinée, de plus en plus de citoyens expriment ouvertement leurs vives inquiétudes par rapport à cette situation de guerre en Ukraine qui risque de perturber sérieusement les circuits d’exportation et d’importation des produits stratégiques comme le pétrole. La Guinée n’étant pas pour le moment un pays producteur de l’or noir, il y a lieu d’être un peu inquiet pour la suite des événements. A cause de la guerre, le prix du baril monte en flèche sur le marché international. De l’avis de tous les observateurs avertis, à l’allure où vont les choses, les autorités guinéennes se verront, malgré elles, dans l’obligation de revoir à la hausse les prix des produits pétroliers à la pompe. Comme on le dit souvent, à l’impossible nul n’est tenu. Au lendemain se sa prise du pouvoir, le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel patriote Mamadi Doumbouya, avait pris la bonne décision de baisser les prix des produits pétroliers à la pompe. Un geste qui a été applaudi des deux mains par tous les Guinéens. C’est à se demander, dans le contexte actuel, si les efforts financiers consentis par le CNRD et le gouvernement suffiront à éviter une augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe.
Mais en attendant que l’on procède officiellement à cette augmentation tant redoutée, comme c’est déjà le cas dans certains pays de la sous-région, les gérants des stations d’essence, sur toute l’étendue du territoire national, devraient se garder de créer une pénurie artificielle pour renchérir le prix du carburant. Selon des sources concordantes, le litre d’essence se négocie à 15.000 fg, voire plus, dans certaines villes de l’intérieur. Haro sur les spéculateurs !
Le président Colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix.
Ibrahima sory CISSE