Manifestations de rue: que le FNDC mette de l’eau dans son vin !
Dans une déclaration rendue publique hier vendredi 10 juin, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dit projeter ce qu’il appelle une marche citoyenne et pacifique le jeudi 23 juin 2022, dans le grand Conakry. Selon Oumar Sylla alias Foniké Menguè et ses camarades, cette manifestation vise à exiger du CNRD la satisfaction des revendications suivantes: l’ouverture d’un cadre de dialogue entre le CNRD, les acteurs politiques et de la société civile, conformément à l’article 77 de la charte de la transition, avec la facilitation de la CEDEAO; la fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la transition au lieu des 36 mois imposés par le CNRD et qui ne reposent sur aucune base objective; la publication de la liste nominative des membres du CNRD et la déclaration des biens des autorités de la transition ; le respect des droits de l’Homme ; l’ouverture du procès des crimes de sang. Des revendications qui, de l’avis de tous les observateurs avertis, sont sans fondement. Les actes posés à ce jour par le CNRD et son président sont applaudis des deux mains par la majorité des Guinéens. Le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, n’a-t-il fait savoir récemment que le FNDC n’a pas une existence juridique lorsque ce mouvement avait voulu faire de la récupération sociale dans le dossier du jeune Thierno Mamadou Diallo ? Que le FNDC mette donc de l’eau dans son vin et qu’il mette la balle à terre !
Le 13 mai dernier, on le sait, le CNRD a annoncé l’interdiction des manifestations politiques sur la voie publique, jusqu’à l’ouverture de la campagne électorale. Comme il fallait s’y attendre, certains acteurs sociopolitiques, notamment le G-58 et le RPG Arc-en-ciel et alliés, ainsi que le FNDC sont aussitôt montés au créneau pour dire tout le mal qu’ils pensent de cette décision prise par les autorités de la transition.
Le 31 mai, suite à une demande du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, le CNRD a dû revenir à la charge pour motiver sa décision par le caractère particulièrement violent des manifestations de rue de ces quinze dernières années en Guinée. Il a rappelé que sous le régime déchu, il y a eu plus de 700 manifestations violentes avec des centaines de morts et des destructions de biens publics et privés.
Sans oublier les victimes du 28 septembre 2009, sous la transition CNDD du capitaine Moussa Dadis Camara. Selon l’ONU et des organisations de défense des droits de l’homme, l’on a enregistré plus de 150 morts et des dizaines de femmes violées lors de ces événements tragiques.
Aujourd’hui, tous les Guinéens patriotes souhaitent ne plus revivre ces genres de violences dans leur pays, qui a plutôt besoin de stabilité et de consensus pour mener à bon port le navire de la transition sous la conduite éclairée du président de la République de Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya.
Les partis politiques et les plateformes de la société civile qui brandissent à présent des menaces de manifestations de rue seraient bien inspirés de se ressaisir. Les manifestations de rue sur fond de violence et de destructions de biens publics et privés, les Guinéens n’en ont plus besoin. Ils souhaitent plutôt voir désormais leur pays s’engager résolument et de façon irréversible sur le chemin de la refondation de l’État, de la rectification institutionnelle, de la réconciliation nationale et du développement économique, sous la conduite éclairée du colonel patriote Mamadi Doumbouya et de ses fidèles compagnons du CNRD.
Le colonel-président Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix.
Ibrahima sory CISSE