En déplacement à Kindia le jeudi 16 juin pour présider la session ordinaire du Conseil des ministres, le président de la transition a rappelé aux administrateurs territoriaux et aux élus locaux le sérieux et la rigueur qui doivent les caractériser dans l’accomplissement de leur mission dans leurs juridictions respectives.
Il leur a fait comprendre que la CRIEF ne s’intéresse pas seulement aux infractions économiques et financières commises au niveau central, mais qu’elle s’intéresse aussi aux cas recensés au niveau déconcentré et décentralisé. Pour donner la preuve de sa ferme détermination à tordre le cou aux vieilles habitudes, le colonel-président Mamadi Doumbouya a démis de ses fonctions de préfet de Siguiri le colonel Ibrahima Douramoudou Keita qui, on le sait, s’est attiré les critiques de toutes sortes sur les réseaux sociaux pour avoir coupé les cheveux d’un jeune candidat au baccalauréat dans une salle d’examen à Siguiri. Dans la même préfecture, l’actuel locataire du Palais Mohammed V ne s’est pas posé mille et une questions pour dissoudre purement et simplement le conseil communal pour mauvaise gestion des biens et ressources mis à la disposition de la population. Pour gérer les affaires courantes de cette commune urbaine, une délégation spéciale sera mise en place par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.
Comme quoi, avec le colonel Mamadi Doumbouya aux commandes de la transition guinéenne, des manquements et des écarts de conduite ne seront pas tolérés au sein de l’administration publique.
Le colonel Sadiba Koulibaly, chef d’état-major général des armées et membre du CNRD, a dû faire une sortie médiatique hier samedi pour démentir ces rumeurs qui n’engagent que ceux qui les ont propagées. Ces deux proches du colonel Mamadi Doumbouya sont décrits à juste titre comme des officiers loyaux, patriotes et qui détestent la langue de bois. Sous le leadership du chef de l’État, chef suprême des Armées, ils font de la modernisation de nos forces de défense une de leurs priorités en ces moments de menaces terroristes dans la sous-région.
