Embalo, Turay et Yayi Boni à Conakry: ce que les Guinéens attendent concrètement de la CEDEAO
Hier mercredi 20 juillet 2022, étaient présents à Conakry Umaro Sissoko Embalo (président
de la République de Guinée-Bissau, par ailleurs président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO), Dr Omar Alieu Turay (président de la commission de la CEDEAO) et Thomas Yayi Boni (ancien président du Bénin et médiateur de la CEDEAO en Guinée). Les deux premiers ont quitté la capitale guinéenne le même jour après avoir eu des entretiens fructueux avec le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
Quant au dernier, il est resté pour entamer des rencontres et des discussions avec tous les acteurs de la transition, que tous les Guinéens patriotes veulent apaisée et consensuelle.
Espérons que le médiateur de la CEDEAO parviendra à rapprocher les positions autour d’un chronogramme réaliste qui puisse prendre en compte les intérêts vitaux du peuple souverain de Guinée. Il ne s’agira pas d’imposer quoi que ce soit aux autorités guinéennes qui, depuis leur prise du pouvoir, ont fait preuve de bonne foi et se sont résolument engagées dans la voie de la refondation de l’État et de la rectification institutionnelle. Les actes posés à ce jour par le CNRD, à sa tête le colonel patriote Mamadi Doumbouya, et le gouvernement de transition sont applaudis des deux mains par l’écrasante majorité des Guinéens de l’intérieur et de la diaspora. Ce que l’on peut attendre de l’organisation sous-régionale qu’est la CEDEAO, c’est un accompagnement sans aucune pression pour réussir cette transition conduite jusqu’ici à la satisfaction générale par l’ancien commandant du Groupement des Forces Spéciales. L’option des sanctions, de quelque nature qu’elles soient est largement rejetée par les Guinéens de tous les bords politiques. Quand il y a sanctions, ça frappe tout le monde sans distinction. Et dans la gestion des crises, l’expérience a toujours prouvé que les sanctions sont contre-productives. La CEDEAO serait donc bien inspirée de traiter le dossier guinéen avec discernement. Quant aux acteurs sociopolitiques, ils ont là une belle occasion de montrer à la face du monde qu’ils peuvent se mettre d’accord sur l’essentiel quand les intérêts vitaux de la nation sont en jeu. Personne n’a intérêt à ce que cette transition échoue. Tout doit être mis en œuvre pour que le navire de la transition piloté par le colonel-président Mamadi Doumbouya arrive à bon port pour clouer le bec à tous les oiseaux de malheur.
Le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD sont une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE