Malgré sa dissolution par le ministre de
l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et les pertinentes recommandations du médiateur de la CEDEAO à tous les acteurs sociopolitiques de Guinée pour un dialogue sincère et inclusif, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) appelle à manifester le lundi 5 septembre 2022, marquant l’an un de la prise du pouvoir par le colonel patriote Mamadi Doumbouya et ses fidèles compagnons du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Comme lors des précédentes manifestations organisées par le FNDC (28-29 juillet, 17 août), l’ANAD, la coalition politique à laquelle appartient l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, demande à ses militants de respecter à la lettre le mot d’ordre de Sékou Koundouno et ses camarades du FNDC. Ce qui amène bon nombre d’observateurs à se demander entre l’ANAD et le FNDC, qui manipule qui ? De sa création à sa dissolution, le FNDC a toujours été accusé d’appuyer systématiquement les positions de l’UFDG, la principale formation politique de l’ANAD. Et quand le ministre Mory Condé a cru devoir prendre la décision de dissoudre le FNDC, Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG, depuis l’étranger, est aussitôt monté au créneau pour dénoncer ce qu’il assimile à un recul de la démocratie ou à une menace contre les libertés et les droits des citoyens guinéens.