Guinée: la classe politique ou le maillon faible de la transition
Au regard des caprices et autres
enfantillages de ses pairs de l’époque (sous le régime Conté), feu Jean Marie Doré n’a pas hésité à les qualifier d’opposition la plus bête d’Afrique. Avec le recul, l’on ne peut que donner raison au fondateur de l’UPG (Union.pour le progrès de la Guinée). Depuis le 5 septembre 2021, une partie de la classe politique guinéenne se pose clairement en opposition radicale au CNRD. L’attitude et les actes posés au fil du temps par ces acteurs politiques le prouvent éloquemment. Toutes les bonnes initiatives prises à ce jour par les autorités de la transition sont systématiquement critiquées ou rejetés par ces partis et coalitions politiques qui se prennent pour les entités les plus représentatives de la scène politique guinéenne. Parmi ces initiatives, l’on peut citer notamment les assises nationales, le cadre de concertation inclusif, le cadre de dialogue inclusif.
Soucieux de la bonne conduite de la transition, le CNRD et le Gouvernement ont jugé nécessaire de mettre en place un cadre de concertation inclusif pour débattre de tous les sujets d’intérêt national. Mais certaines coalitions politiques ont boudé ledit cadre de concertation. A la fin de sa dernière mission en Guinée, le Médiateur de la CEDEAO, l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, leur a vivement recommandé de rejoindre ce cadre de concertation pour une transition apaisée et consensuelle. Le président de la transition finira par accéder à leur demande, en instituant un cadre de dialogue inclusif pour favoriser des échanges constructifs entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile. Le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, a nommé trois anciennes ministres comme facilitatrices (Dr Makalé Traoré, Hadja Aïcha Bah, Mme Guilao Joséphine Léno). Quelques jours après leur nomination, ces personnalités féminines connues pour leur probité, leur patriotisme et leur expertise ont entamé une tournée de prise de contact avec tous les acteurs sociopolitiques concernés par le dialogue inclusif. Curieusement, pour des raisons que la Raison ignore, l’ANAD, la Cored, le FNDC politique et le RPG Arc-en-ciel et alliés ont décliné cette offre de rencontre des facilitatrices.
Ces quatre coalitions politiques font clairement de l’exclusion des partis politiques « pro-CNRD » une condition de leur participation au cadre de dialogue inclusif. De là à présenter cette partie de la classe politique comme le maillon faible de la transition guinéenne, il y a un pas que beaucoup ont franchi avec empressement. Les politiriens(politiques) doivent savoir que le train de la refondation de l’État ne s’arrêtera pas, le colonel-président Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et du Gouvernement sont une chance pour la Guinée profitons-en, avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE