Fidèle à ses déclarations fracassantes, l’ancien premier ministre Jean Marie Doré, et leader de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG), ne trouve pas d’inconvénient, cette fois-ci, que l’ancien président de la transition, Dadis Camara, puisse s’allier avec le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.
Invité de la radio Djigui FM, Jean Marie Doré a évoqué l’annonce de candidature de Dadis Camara à la prochaine élection présidentielle, dont le premier tour est fixé le 11 octobre.
Pour l’ancien premier ministre, l’ancien putschiste, bien qu’étant originaire de la région forestière comme lui, peut créer un parti dans le cadre de la loi : « Dadis a le droit de s’allier avec il veut, il n’a de compte à rendre à personne. Il a ses droits et ses choix. Il peut faire un syncrétisme, il est entièrement libre, c’est son droit à lui. Un musulman peut se marier à un catholique, je ne vois pas pourquoi il peut me gêner, pourquoi je peux le gêner. Toutes sortes de leaders sont allées battre campagne en forêt, il n’y a pas que Doré et Dadis, qui dirigent des partis prétendument ayant pour fief la forêt. Il y a mon frère Telliano. Il faut éviter de mélanger de ce qui doit être séparé. Dadis a créé son parti, je trouverais maladroit et incongru que quelqu’un parce qu’il a un parti implanté en Forêt dise qu’il n’a pas le droit d’y venir parce que c’est son fief à lui. Dadis a aussi le droit s’il crée son parti d’aller battre campagne en forêt pour mobiliser ses militants », a-t-il dit.
Parlant de son positionnement politique actuel, l’ancien premier ministre de la transition a rappelé qu’il est centriste, soulignant de passage qu’il n’est pas de l’opposition dans sa forme actuelle parce que, dit-il, il a horreur de la cacophonie. « Je ne parle pas dans le désert », dit-il.
Parlant du déroulement du dialogue inter-guinéen, Jean Marie Doré a dit tout ce qu’il pense de bien du ministre d’État de la justice, Me Cheick Sacko, qui pilote le dialogue. « J’admire Me Sacko, c’est un homme pondéré, j’ai confiance en lui, il est libre dans ses jugements. Il est important de dialoguer, le gouvernement ne peut pas se soustraire du dialogue », a-t-il mentionné.