Guinée: à qui profiterait une transition bâclée ?
C’est après avoir tiré sereinement les leçons de la gestion des affaires publiques au triple plan politique, économique et social que le colonel patriote Mamadi Doumbouya, et ses valeureux compagnons du CNRD ont sauvés la Guinée. Ils ont juré et promis d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives,
présidentielle). Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat, pour une question d’impartialité. S’agissant de la durée de la transition, le CNRD a proposé dans un premier temps 39 mois. Lors d’une plénière du CNT, l’organe législatif de la transition, ces 39 mois ont été ramenés à 36 mois. Mais pour des raisons inavouables, certains acteurs sociopolitiques ne cessent de réclamer à cor et à cris une transition de très courte durée, avec tous les risques que cela comporte. De l’avis de tous les observateurs avertis, une transition bâclée mène toujours aux désordres. La Guinée ne peut pas se payer ce luxe. Les poursuites engagées contre des dignitaires des régimes Conté et Condé pour détournement de deniers publics sont brandis à dessein pour faire passer les dirigeants actuels pour des assoiffés de pouvoir prêts à tout pour écarter de la course aux prochaines élections les leaders politiques les plus représentatifs du pays.Le locataire du palais Mohammed V a clairement dit que la justice sera la boussole pour tout le monde pendant cette transition, que tous les Guinéens veulent apaisée et consensuelle. Pour peut-être échapper à la justice, avec des casseroles qu’ils continuent de traîner depuis des années, certains de ces leaders préféreraient qu’on organise à la va-vite les élections pour permettre à l’un d’entre eux d’accéder à la magistrature suprême. Mais comme on le sait, le colonel-président Mamadi Doumbouya n’entend pas les choses de cette façon. Avant d’aller aux élections, il tient à nettoyer proprement la maison Guinée et à poser les bases solides d’un décollage économique de ce beau pays gâté par dame nature mais dont les habitants, dans leur majorité, vivent dans l’extrême pauvreté, après 64 ans d’indépendance. Une transition bâclée, les Guinéens n’en veulent pas. Le train de la refondation de l’État ne s’arrêtera pas, le colonel-président Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la Guinée profitons-en, avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE