Participation au cadre de dialogue inclusif : Les lignes commencent à bouger
Lors de l’assemblée générale de l’UFDG qui s’est tenue hier samedi 29 octobre, l’un des vice-présidents du parti, Kalémodou Yansané, a clairement fait savoir que les portes de son parti, la principale formation de l’ANAD, restent grandement ouvertes au Premier ministre et aux trois anciennes ministres nommées facilitatrices. Jusqu’ici, on le sait, l’autre vice-président de l’UFDG, Dr Fodé Oussou Fofana a toujours martelé qu’ils ne sont pas prêts à recevoir ces dernières.
Pour rappel, quelque 48 heures seulement après la création d’un cadre de dialogue inclusif par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, certaines coalitions politiques, pour des raisons qui leur sont propres, n’avaient trouvé mieux que de poser des conditions et autres préalables, que d’aucuns qualifieraient de fantaisistes, pour participer à ce cadre. Il s’agit en effet de l’ANAD, de la CORED, du FDNC Politique et du RPG et Alliés qui, dans une déclaration rendue publique le 21 septembre, exigent un cadre de dialogue qui les mettrait en face du CNRD et du gouvernement. Ce qui reviendrait à dire d’exclure tous les partis et toutes les coalitions politiques dont le seul tort ou crime est d’avoir approuvé le chronogramme de 36 mois adopté par le CNT, l’organe législatif de la transition et de partager un certain nombre de positions du CNRD dans le cadre de la refondation de l’État et de la rectification institutionnelle.
Beaucoup d’observateurs sérieux se demandent ce que voulaient finalement ces quatre coalitions qui semblent vouloir imposer vaille que vaille leurs diktats aussi bien au CNRD qu’aux autres entités politiques du pays dans la conduite de cette transition. Dans un premier temps, on le sait, les autorités de la transition ont cru devoir mettre en place un cadre de concertation inclusif. Mais pour des raisons inavouables, l’ANAD, la Cored, le FNDC politique et le RPG Arc-en-ciel et alliés ont préféré bouder ledit cadre, continuant à réclamer à cor et cris la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif. Une demande à laquelle vient d’accéder le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Le 19 septembre, le président Colonel Mamadi Doumbouya a institué un cadre de dialogue inclusif pour favoriser des échanges constructifs entre le gouvernement, es partis politiques et la société civile autour de la transition.
Espérons qu’après cette sortie de Kalémodou Yansané, l’ANAD et Cie sauront dorénavant raison garder et accepteront de saisir la main tendue du CNRD et de son président pour venir prendre leur place au sein du cadre de dialogue inclusif, pour une transition apaisée et consensuelle en Guinée. La récente conclusion d’un accord entre les experts de la CEDEAO et la Guinée sur la durée de la transition (24 mois) est saluée par tous les partenaires traditionnels de la Guinée : Etats-Unis, Union européenne, Grande-Bretagne, Russie, Chine. Le train de la refondation de l’État ne s’arrêtera pas,
le colonel-président Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la Guinée profitons-en.
Avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie
Ibrahima sory CISSE