Délocalisation du dialogue inter-guinéen: une proposition à la fois inopportune et inacceptable
Au terme de la 62ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue le dimanche 04 décembre, à Abuja, la capitale nigériane, les transitions en Guinée, au Mali et au Burkina ont été parmi les sujets débattus lors dudit sommet. Pour le cas particulier de la Guinée, il a été demandé aux autorités de Conakry d’organiser un dialogue inclusif pour trouver un consensus autour de la transition. Dans sa sortie médiatique après la rencontre, le président de la commission de la CEDEAO, le Gambien Umar Alieu Turay est allé jusqu’à proposer la tenue du dialogue inter-guinéen dans un pays de la sous-région. Une proposition qui, de l’avis de tous les Guinéens patriotes, est à la fois inopportune et inacceptable.
Du 16 au 21 octobre, des experts de la CEDEAO ont séjourné à Conakry pour une étude technique du chronogramme de la transition. Au terme de leur mission, ils se sont mis d’accord avec les autorités guinéennes sur une durée de 24 mois à partir du 1er janvier 2023. Pour tous les observateurs sérieux et objectifs, le CNRD et son président, le colonel patriote Mamadi Doumbouya, ont donné ainsi une nouvelle preuve de leur bonne foi dans la gestion de cette transition que tout le monde veut apaisée et consensuelle. Ils ont proposé dans un premier temps un chronogramme de 39 mois. Et quand le CNT, l’organe législatif de la transition, a ramené ces 39 mois à 36, le locataire du palais Mohammed V a simplement dit avoir pris acte. Il a accepté finalement les 24 mois proposés par les experts de la l’organisation sous-régionale pour mettre en œuvre les dix étapes de la transition pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Et parallèlement à cela, le cadre de dialogue inclusif institué par décret par le président de la transition s’est ouvert le 24 novembre, en présence du médiateur de la CEDEAO, Thomas Boni Yayi, et devrait prendre fin ce 15 décembre prochain. Un cadre superbement ignoré à ce jour par l’inter-coalition ANAD-FNDC politique-RPG Arc-en-ciel et alliés, pour des raisons qui lui sont propres et que les Guinéens, dans leur majorité, peinent à comprendre.
Il faut rappeler que c’est après avoir tiré sereinement les leçons de la gestion des affaires publiques au triple plan politique, économique et social que le colonel patriote Mamadi Doumbouya, et ses valeureux compagnons du CNRD ont sauvés la Guinée le 5 septembre 2021. Ils ont juré et promis d’organiser des élections libres et transparentes, de la base au sommet (communales, législatives,
présidentielle). Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat, pour une question d’impartialité.
Comme le soutient le colonel patriote Mamadi Doumbouya, les problèmes sont guinéens, les solutions doivent l’être également. Donc cette proposition relative à la délocalisation du dialogue inter-guinéen dans un autre pays est à rejeter par le peuple souverain de Guinée et ses dirigeants. Le colonel-président Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la Guinée profitons-en, avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE