Dialogue: la politique de la chaise vide ne paie jamais
En politique ou dans une transition, ceux qui boycottent systématiquement les cadres de dialogue courent également le risque de se mordre les doigts. Comme on le dit souvent, les absents ont toujours tort. L’inter-coalition (ANAD-FNDC politique-Politique-RPG Arc-en-ciel et alliés, FFP) est certainement en train de l’apprendre à ses dépens. La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a vivement recommandé la tenue d’un dialogue franc entre tous les acteurs sociopolitiques pour une transition apaisée et consensuelle en Guinée. Et Dieu seul sait que tous les actes posés à ce jour par le colonel-président Mamadi Doumbouya et son gouvernement vont dans ce sens.
Tous les acteurs sociopolitiques du pays auraient dû se faire violence pour accepter d’aller participer au cadre de dialogue inter-guinéen qui s’est tenu du 24 novembre au 20 decembre 2022 pour discuter de tous les sujets d’intérêt national pendant cette transition. Mais pour des raisons qui leur sont propres, les coalitions politiques qui forment l’inter-coalition ont posé des conditions pratiquement inacceptables: la libération des prisonniers politiques et le retour paisible des dirigeants politiques en exil ; l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre les responsables politiques et de la Société civile ; la levée du contrôle judiciaire des neuf leaders politiques actifs ; la levée de l’interdiction de manifester ; la publication de la liste nominative des membres du CNRD ; la déclaration des biens des membres du CNRD et du Gouvernement à leur entrée en fonction ; l’ouverture d’une enquête pour identifier et poursuivre devant les juridictions les auteurs des différents crimes lors des manifestations pacifiques sous le CNRD ; la publication des rapports des autopsies faites sur les victimes sous le CNRD ; la suspension des expropriations, la restitution des biens confisqués en dehors des procédures judiciaires et le respect de la présomption d’innocence ; l’annulation de l’arrêté portant dissolution du FNDC.
Et curieusement, après avoir boudé le dialogue inter-guinéen à Conakry, ils se sont transportés à Bissau pour échanger avec le président Umaro Sissoco Embaló, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, oubliant que les problèmes auxquels nous sommes confrontés actuellement sont guinéens et les solutions doivent l’être également. Les coalitions boudeuses ou capricieuses auront donc grand intérêt à se ressaisir pour rentrer dans les rangs pour une transition apaisée et consensuelle en Guinée, sous la conduite éclairée du colonel patriote Mamadi Doumbouya. La politique de la chaise vide ne paie jamais. Le colonel-président Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la Guinée profitons-en, avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE