Conakry: À qui profitent les violences sur l’Axe ?
Ces quinze dernières années, force est reconnaître, avec regret, que les quartiers situés le long de la route Le Prince (Axe Hamdallaye-Kagbélen en passant par Bambéto, Cosa, Wanindara, Sonfonia, Cimenterie et Bailobaya) auront été littéralement le théâtre d’affrontements parfois très violents entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. À chaque manifestation à l’appel des formations politiques ou des plateformes de la société civile, comme le FNDC (dissous officiellement par le MATD), l’on a toujours enregistré des cas de morts et de blessés. Sans oublier les nombreuses destructions de biens publics et privés. Et la pertinente question que tous les observateurs sérieux se posent aujourd’hui est de savoir à qui profitent réellement ces violences récurrentes sur l’Axe avec leur lot de victimes. Si certains, pour des raisons évidentes, sont prompts à pointer un doigt accusateur vers les policiers et les gendarmes déployés sur le terrain dans le cadre du maintien d’ordre, d’autres imputent une part de responsabilité aux organisateurs des manifestations de rue et aux parents. S’il y a une chose qu’on doit reprocher aux partis politiques guinéens, c’est leur refus de jouer pleinement leur rôle dans l’éducation de leurs militants. Quant aux parents, la plupart d’entre eux ont carrément démissionné et ne maîtrisent plus leurs enfants. Pendant les manifestations organisées ces derniers temps dans le grand Conakry, l’on peut voir des adolescents surexcités et manipulés par des adultes et qui sont prêts à en découdre avec les agents des forces de défense et de sécurité. Et quand ces pauvres enfants se font tuer, dans des circonstances sur lesquelles les avis sont partagés, leurs corps sont aussitôt brandis et utilisés par les organisateurs des manifestations pour essayer de ternir l’image des autorités du pays. La Guinée ne saurait être perpétuellement un champ de bataille entre ses propres fils. Il faut cultiver la paix et l’amour du prochain pour développer notre pays qui, malgré l’immense richesse de son sol et de son sous-sol, continue de compter parmi les pays les plus pauvres du monde. Le colonel Mamadi DOUMBOUYA,ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la guinée profitons-en, avançons et aimons dans la paix et dans la vie.