Journée mondiale contre le tabagisme
De la nourriture en lieu et place du tabac
Le 31 Mai de chaque année, l’Humanité célèbre la Journée mondiale de lutte contre le tabagisme. Cette initiative a été prise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1987 pour attirer l’attention de tous sur l’épidémie de tabagisme. De plus, la journée permet de sensibiliser le grand public aux méfaits du tabac.
Cette campagne annuelle a un thème différent chaque année. Le thème de cette année pour la Journée mondiale sans tabac 2023 est « Nous avons besoin de nourriture, pas de tabac », qui vise à sensibiliser les producteurs de tabac aux opportunités de production et de commercialisation de cultures alternatives et à les encourager à cultiver des cultures durables et nutritives.
On signale qu’environ 14 % des adultes fument du tabac, tandis qu’environ 26 % consomment du tabac sans fumée, y compris du tabac sous d’autres formes. La présence de nicotine dans le tabac est responsable de la dépendance à la cigarette et à d’autres formes de tabac.
Etant le président de l’association ‘’Génération Sans Tabac’’, nous mettons à profit, une nouvelle fois, cette journée de célébration pour sensibiliser, avec l’implication effective des médias et des autorités. Notre souci fondamental est de sauver des vies humaines. Nous pouvons certes nous réjouir de quelques acquis obtenus ces dernières années mais cela ne suffit pas. Nous demandons aux décideurs politiques de faire en sorte que la lutte contre le tabagisme soit une réalité tangible en Guinée, car le constat, pour le moment, est plutôt amer. La contrebande des marques de cigarettes continue de plus belle au vu et au su de tout le monde. Même si, théoriquement, dans certains milieux publics, la consommation de la cigarette est interdite, nous constatons avec amertume, que dans la plupart des lieux publics la cigarette se fume sans aucune forme de gêne. Face à cette situation qui devient de plus en plus préoccupante, le gouvernement se doit d’imposer des amendes pour dissuader ces consommateurs de cigarette qui ne respectent pas les consignes. Pour ce faire, les ministères du Budget, des Finances, du Commerce et de la Santé feraient œuvre utile en conjuguant leurs efforts en vue d’une augmentation des taxes sur les produits du tabac en Guinée. L’on peut bel et bien arrêter de fumer.
Le président de ‘’Génération Sans Tabac-Guinée’’ et l’ensemble des membres de l’association continueront, inlassablement, de mener le noble combat contre le tabagisme, le cancer et la contrebande des marques de cigarettes en Guinée.
Après l’interdiction frappant la chicha, l’on avait légitimement caressé le secret espoir de voir les autorités prendre des mesures fermes pour interdire aussi la cigarette dans les lieux publics. Comme indiqué plus haut, pour dissuader les acteurs de la filière, l’on peut augmenter, de façon excessive, les taxes sur le tabac et produits assimilés. Aujourd’hui, dans les véhicules de transport en commun, les bars, les restaurants, les marchés, les écoles, les hôpitaux, certains ne se gênent pas pour fumer, au grand dam des non-fumeurs.
En lieu et place donc des discours, des actes concrets doivent être posés pour préserver la santé de la population. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on souvent et à juste raison.
Et nous pouvons entièrement compter sur la bonne volonté et le leadership du colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Armées, et de son gouvernement pour poser des actes concrets allant dans le sens de la préservation de la santé de la population guinéenne. Et la lutte sans merci contre le tabagisme en fait partie.
Ibrahima Sory CISSE, président Génération Sans Tabac-Guinée