L’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Human Right Watch s’est récemment prononcée sur le retour annoncé du capitaine Moussa Dadis Camara et de son ancien aide de Camp Toumba Diakité, a suivi l’AGP.
Cette ONG, par la voix de sa directrice associée chargée de l’Afrique de l’Ouest, Corinne Dufka ne prend aucune position par rapport à la candidature du capitaine Dadis Camara, qui a récemment annoncé sa candidature à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015.
Pour Corinne Dufka, il n’y a aucune loi qui l’interdit de déposer sa candidature. Cependant, comme c’est lui qui était à la tête du pays quand les crimes du 28 septembre ont été commis, la responsable de l’ONG affirme qu’il doit simplement répondre aux crimes graves commis durant sous son règne, vu que c’est une urgence.
«S’il revient en Guinée, il doit montrer son engagement à respecter la loi, soutient-elle.
Abordant le volet de l’alliance nouée entre l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et le FPDD de Dadis Camara, la directrice associée a tout simplement répondu, que son ONG ne prend pas de position. Car, c’est une question politique. «Mais je me demande si certaines personnes ne voient pas cette annonce d’alliance comme une trahison par rapport à ce qu’elles ont enduré durant le régime du CNDD. Nous pensons que c’est une action qui pourrait compromettre le bon déroulement de la procédure judiciaire engagée contre les auteurs et commanditaires des massacres du 28 septembre 2009», a-t-elle expliqué.
Elle a ensuite affirmé, qu’il ne faut pas oublier que ce sont les violences contre les civiles, les leaders de l’opposition, et l’absence totale d’un Etat de droit qui caractérisaient le régime du CNDD.
Quant au retour annoncé de Toumba Diakité, ancien aide de camp de Dadis, Corinne Dufka déclare, qu’elle n’est pas une analyste de la sécurité, mais qu’il existe un lien incontestable entre la justice, la lutte contre l’impunité et la sécurité.
«Dans la mesure où Toumba Diakité a été inculpé par le pool des juges d’instruction chargés de l’enquête sur les massacres et les viols de 2009, donc s’il revient en Guinée, il devrait coopérer avec les autorités pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire», a estimé la directrice associée de l’ONG, Human Right Watch, chargée de l’Afrique de l’Ouest.
AGP