Manifestations à l’appel du SPPG: faut-il craindre une récupération politique?
Le Syndicat des Professionnels de la Presse en Guinée (SPPG) appelle à manifester demain jeudi 18 janvier 2024 au niveau des ronds-points de Conakry et dans les villes voisines de Coyah et de Dubreka, avec la participation annoncée de certaines
organisations de la société civile et des structures syndicales: MAOG (Maison des Associations et ONG de Guinée); FNDC (Front national pour la défense de la Constitution, une structure dissoute par le MATD); FFSG (Forum des Forces Sociales de Guinée); CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée); FESABAG (Fédération syndicale Autonome des Banques et Assurances de Guinée). La raison principale de cette manifestation avancée par ses organisateurs, c’est pour amener les autorités de la transition à lever la restriction de l’accès à Internet et à des sites d’information et à mettre fin au brouillage des ondes des certaines radios privées. Mais pour beaucoup d’observateurs avertis de la scène sociopolitique guinéenne, cette manifestation somme toute legitime des respectables professionnels de la presse, risque de faire l’objet de récupération politique, avec tous les risques que cela comporte. Les manifestations de rue en Guinée, on le sait pertinemment, sont toujours émaillées de violences, causant des morts, des blessés et des destructions de biens publics et privés. La Guinée n’en a plus besoin. Il faut mettre la balle à terre et revenir à de meilleurs sentiments pour éviter à notre pays des soubresauts inutiles qui seraient de nature à compromettre sérieusement l’exécution des activités inscrites au chronogramme de la transition pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Toutes celles et tous ceux qui connaissent et pratiquent le président Mamadi Doumbouya le décrivent plutôt comme un grand ami de la presse. Les nombreux actes qu’il a posés en faveur de cette corporation, du 5 septembre 2021 à ce jour, le prouvent éloquemment: nomination des journalistes à des postes de responsabilité; mise à disposition des maisons de la presse à Conakry et dans les capitales régionales; augmentation substantielle du montant de la subvention annuelle accordée à la presse privée, etc. Le locataire du palais Mohammed V est et demeure un grand ami de la presse. Mais si la sécurité nationale est en jeu, chacun devrait se faire violence pour accepter ou comprendre les décisions prises dans ce sens par les autorités du pays. Ce qui ne fait de ces dernières des ennemis de la presse.
Les Guinéens doivent se donner la main pour poser des actes concrets, avoir pitié des uns et des autres, se pardonner, se faire confiance. Nous devons être patriotes pour développer notre pays. Évitons les péchés, les surprises désastreuses. Accompagnons nos autorités de la transition à construire le pays, soyons jaloux des autres. On peut faire mieux que la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud etc… si nous sommes unis. Le colonel-président Mamadi Doumbouya est un homme bien, il aime la Guinée. Notre vocation est d’assurer la paix et la cohésion, on ne construit pas dans le désordre et on ne mange pas la paix.
Aucun Guinéen ou Guinéenne n’est ennemi du président colonel-président Mamadi Doumbouya, de ses compagnons du CNRD et de son gouvernement. Mais cela ne doit pas les empêcher d’appliquer la loi. Le monde est régi par les lois et les principes.
À méditer…
Avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
Ibrahima sory CISSE