Menace de grève générale : Que le Mouvement syndical mette la balle à terre !
Les choses se sont accélérées hier lundi 19 février 2024 dans notre pays au double plan politique et social.
Le président du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le Général patriote Mamadi Doumbouya a pris la décision de dissoudre le Gouvernement Goumou. C’était à travers un décret lu dans la journée par le ministre secrétaire général et porte-parole de la Présidence de la République, le Général Amara Camara. Les secrétaires généraux sont chargés d’assurer les affaires courantes dans les différents départements ministériels. Dans la foulée, un communiqué lu par le chef d’état-major général des Armées, le Général Ibrahima Sory Bangoura, des mesures conservatoires ont été annoncées contre les membres de l’équipe gouvernementale sortante: restitution des véhicules, gel des comptes bancaires, etc.
Le même jour, le Mouvement syndical emmené par Amadou Diallo de la CNTG s’est retrouvé à la Bourse du Travail pour plancher sur l’avis de grève générale illimitée qu’il compte déposer le jeudi prochain aux autorités compétentes, si entre-temps, ses points de revendication ne sont pas satisfaits: la libération sans condition de Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée ; la fin de la restriction de l’accès à Internet et le brouillage des ondes de radios privées ; la baisse du prix des denrées alimentaires.
Pour ce qui est du premier point de revendication, l’on peut se réjouir du fait que le procès du journaliste syndicaliste ait pu s’ouvrir ce mardi 20 fevrier. Un procès dont le verdict est attendu le vendredi 23 février. Il est à espérer vivement qu’il y aura plus de peur que mal. Avec cette dissolution de l’équipe gouvernementale, le Mouvement syndical se devrait de mettre la balle à terre et de placer les intérêts du pays au-dessus des intérêts partisans. De l’avis de tous les observateurs avertis de la scène sociopolitique guinéenne, une éventuelle grève générale pourrait être ponctuée de manifestations de rue avec leur lot de morts, de blessés et de destructions de biens publics et privés. La Guinée n’en a plus besoin. Il faut revenir à de meilleurs sentiments pour éviter à notre pays des soubresauts inutiles qui seraient de nature à compromettre sérieusement l’exécution des activités inscrites au chronogramme de la transition pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel. On ne mange pas la paix et on ne construit pas dans les désordres, les Guinéens doivent se donner la main pour poser des actes concrets et positifs. Le président de la république Général du corps Mamadi Doumbouya est un homme bien. Il est à parier que le CNRD fera de la Guinée une étoile en Afrique, les Guinéens en majorités doivent cultiver la paix.
Ibrahima sory CISSE