Faux diplômes : quand la fausseté fait force de loi !
Bonjour. Quand c’est clair, ça se voit, se constate, cela est évident et manifeste, coule de source et se vérifie naturellement. Pas besoin de photoshop, illustrator, CorelDraw et autres InDesign pour créer du faux. Il n’y a aucune distinction entre la production de faux diplômes académiques et la contrefaçon de billets de banque. Autrement dit, exhiber de faux diplômes, c’est comme produire de la fausse monnaie. Et l’on sait qu’en République de Guinée, la contrefaçon de billets de banque est réprimée par l’article 291 du Code Pénal. Cet article stipule que toute personne coupable de contrefaçon de monnaie est passible de peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. La contrefaçon de diplômes académiques pour parvenir à des postes de hautes responsabilités dans l’Administration publique étant aussi grave et dommageable pour une nation, devrait être sanctionnée de la même manière. Mais enfin…
Si vos diplômes sont authentiques, pas besoin de raffut, il suffit de le prouver, ce qui est un exercice simple, facile et aisé de nos jours. Dans ce cadre, le nouveau ministre du Budget, Facinet Sylla, ancien du FMI, possède des diplômes clairement vérifiables et authentiques, certifiés même par la « clameur publique positive », contrairement à certains « docteurs » qui compromettent leur propre réputation – se « diffamant » eux-mêmes – en exhibant de faux diplômes et qui portent paradoxalement plainte contre des journalistes pour… diffamation. Dans le même registre, que l’on apprécie ou non le docteur Ousmane Kaba, on ne peut jamais lui contester son titre de docteur.
Bienvenue en Guinée, où, au 21ème siècle, malgré l’existence de systèmes de vérification rapide, certains persistent à mentir ostensiblement au sujet de leurs diplômes. 🎓 Et bienvenue à Conakry où le gendarme devient voleur !
Abdoulaye SANKARA