Nayanka Bell
Aka Louise de Marillac, épouse Leibel, appelée Nayanka Bell est une chanteuse de Côte d’Ivoire, née à Agboville; ivoirienne de par son père et Corse touareg du Mali de par sa mère. Son père est un métis Abbey-Agny tandis que sa mère est corse. Nayanka Bell est métisse d’un grand-père maternel Corse et d’une grand-mère Touareg. Son lien familial avec la musique lui vient de sa grand-mère qui chantait et jouait du violon traditionnel. « Ma mère empêchait ma grand-mère de faire de la musique car cela lui rappelait de douloureux souvenirs d’enfance ». Sa carrière professionnelle commence en 1981, elle devient choriste dans l’orchestre de la RTI (Radio Télévision Ivoirienne). Un an plus tard, son interprétation des chansons « Woman in love » de Barbra Streisand et « Don’t leave me this way » de Thelma Houston, la fait connaître au niveau national et international Surnommée la « Barbara Streisand d’Afrique » par la presse ivoirienne, Nayanka démarre une carrière en solo et en 1983, elle sort son premier album, Amio, sur lequel figure « Iwassado », chanson de sa composition qui fait référence aux enfants handicapés. Arrangé par Jacob Desvarieux (du groupe Kassav) et Jimmy Hyacinthe, le disque, bien que chanté en anglais, continue la fidélité de Nayanka pour la chanson ivoirienne, qu’elle est la première à avoir popularisée dans toute l’Afrique. « J’ai commencé à travailler avec Jacob Desvarieux avant que Kassav n’existe. Il a une bonne réputation dans le milieu. Il est sérieux et humain. Il me demande toujours mon avis ». En 1984, elle rejoint Paris, où elle produit elle-même son deuxième album, « If you came to go », arrangé par trois artistes de renom : Boncana Maïga, Ray Lema et Jacob Desvarieux. Aujourd’hui, à l’évidence, c’est en prenant appui sur son Afrique affective qu’elle trouve ses marques. Une Afrique métissée qui exprime ses racines à la fois Ivoirienne par son père et touareg-corse par sa mère. Les thèmes de ses chansons vont de la morale à l’amour, aux exclus, aux traditions. C’est à un brassage de culture africaine qu’invite le spectacle : instrumentistes folkloriques, choristes, soutenus par des musiciens modernes, et des danseuses – façon d’affirmer à travers maquillages, costumes (réalisés par sa mère), éclairages, sa passion pour les peuples d’Afrique.