Assomption : l’archevêque de Conakry appelle à l’arrêt des manifestations de rue
A l’occasion de la célébration de l’Assomption, une fête chrétienne marquant la montée de la Vierge Sainte Marie au ciel, l’Archevêque de Conakry, Monseigneur Vincent Coulibaly, dans son homélie, a cru devoir, une nouvelle fois, inviter les acteurs sociopolitiques à faire preuve de retenue, à arrêter les manifestations de rue et à s’inscrire de bonne foi dans la voie du dialogue franc et constructif. « Les manifestations de rues ne règlent pas les problèmes. C’est avec le consensus, l’échange, le dialogue que nous pouvons réussir à résoudre nos problèmes. Qu’on abandonne les manifestations de rues. Depuis qu’on a commencé, que de dégâts, de destructions de biens publics et privés, que des pertes en vies humaines ! Cela doit s’arrêter », a dit l’Archevêque de Conakry, Monseigneur Vincent Coulibaly.
Comme ce respectable leader religieux, le souhait de tous les Guinéens patriotes c’est l’abandon des manifestations de rue et l’acceptation de la main tendue des autorités de la transition à tous les acteurs sociopolitiques pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Il faut en effet reconnaître que la Guinée, sous la conduite éclairée du Général patriote Mamadi Doumbouya, va dans la bonne direction. Mais pour des raisons que la Raison ignore, les entités sociopolitiques réunies au sein des Forces vives de Guinée semblent avoir opté pour une opposition systématique et sans discernement aux actions du CNRD et de son gouvernement. Dans le souci d’amener les Guinéens à se pardonner, à regarder dans la même direction et à se réconcilier avec leur histoire commune, l’Homme du 5 Septembre a pris la bonne initiative d’organiser les assises nationales dans les communes de Conakry, dans les 33 préfectures du pays et dans les ambassades à l’étranger. Des assises qui, on le sait, ont connu un franc succès, malgré le boycott injustifiable des partis politiques et plateformes de la société civile membres des Forces vives de Guinée. Par la suite, le locataire du palais Mohammed V a mis en place un cadre de dialogue inclusif permanent pour échanger sans passion autour des sujets d’intérêt national. Ces acteurs n’ont trouvé mieux que de bouder ce cadre de dialogue, estimant qu’ils ne peuvent pas s’asseoir à la même table avec les « petits partis » pour discuter avec le pouvoir en place. Il y en a parmi eux qui sont allés jusqu’à proposer, voire imposer la tenue d’un dialogue inter-guinéen à l’étranger, comme si la Guinée était un pays en guerre. Et ils ne ratent aucune occasion pour accuser, sans aucune preuve, le président Mamadi Doumbouya et ses fidèles compagnons du CNRD de vouloir s’éterniser au pouvoir contre la volonté de la majorité des Guinéens. Or, sur le terrain, les dix étapes du chronogramme de la transition sont en train d’être mises en œuvre. La Coordination nationale du PN-RAVEC a déjà été mise en place en vue de la production d’un fichier électoral fiable. Le CNT, l’organe législatif de cette transition, a lui aussi présenté l’avant-projet de la nouvelle constitution de la République de Guinée. Mais comme beaucoup s’y attendaient, les Forces vives de Guinée sont aussitôt montées au créneau pour s’y opposer fermement. A moment donné, il faut savoir raison garder pour éviter de plonger le pays dans le chaos et l’anarchie. Heureusement, le Général patriote Mamadi Doumbouya est aux commandes pour conduire sereinement le navire Guinée à bon port. Vivement que l’appel de l’Archevêque de Conakry tombe dans des oreilles attentives du côté de tous les acteurs sociopolitiques.
ISC