En réponse à la déclaration de la procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Bensouda qui, lors d’un point de presse animé la semaine dernière à Conakry, a appelé les différentes tendances politiques à s’abstenir de toute violence pendant la période électorale, le président de l’Union des Forces Démocratiques (UFD), Mamadou Bah Baadiko a affirmé, lundi, 06 juillet 2015, que ‘’les différentes violences enregistrées lors des manifestations ne tirent pas leurs origines des manifestants, mais plutôt du pouvoir en place’’.
Pour l’homme politique, ‘’ce sont les forces de l’ordre qui exercent ces violences sur les manifestants en les agressant, les gazant et les tirant dessus à balles réelles, sur ordre du pouvoir en place’’.
Dans sa communication, il a mis en doute la visite précipitée de la procureure en Guinée : «On ne sait pas dans quelles conditions elle est venue. Personne ne sait les tenants et les aboutissants de son séjour. Mais nous ne pouvons pas ne pas remarquer que c’est comme par hasard, au moment où la carence de la justice guinéenne est constatée depuis 6 ans, et au moment où capitaine Dadis Camara parle de son retour en Guinée et en politique, c’est là où le voyage qui était en stand by, depuis très longtemps, se fait», martèle le président de l’UFD.
Mais, malgré cet appel lancé par la procureure de la CPI, Mamadou Baadiko affirme que l’Opposition reprendra ses manifestations politiques après le mois saint de Ramadan.
«On n’a pas d’autres choix. Voilà un gouvernement qui est totalement sourd à tous les appels à la raison. Et aujourd’hui donc, la population n’a aucune autre alternative que de défendre ses droits en manifestant son opposition à l’organisation d’élections truquées», prévient le leader politique.
Mamadou Bah Baadiko a, par ailleurs estimé, que ‘’cette déclaration de Fatou Bensouda s’adresse plutôt aux acteurs de la mouvance présidentielle et non à ceux de l’opposition.
AGP
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