*Football guinéen : Quand le ministre Bogola Haba choisit de défendre un homme plutôt qu’une nation*
Depuis août 2024, le football guinéen traverse une crise profonde. Pourtant, ce n’est que le 8 avril 2025 — jour annoncé pour la révocation de Bouba Sampil — que le ministre des Sports, Bogola Haba, s’est enfin décidé à écrire à la FIFA pour solliciter une mission. Un silence long de huit mois, suivi d’une réaction précipitée, qui soulève une question simple :
*Agit-il pour la nation ou pour protéger un homme ?*
Cette démarche tardive, presque calculée, jette une lumière crue sur la posture du ministre. Car plutôt que de chercher des solutions claires et équilibrées, il semble vouloir torpiller une transition légale, menée par les membres statutaires dans le strict respect des textes.
Le COMEX, renforcé par le soutien de tous les membres statutaires, a pris ses responsabilités pour mettre fin à une gouvernance controversée. Et voilà que l’État, au lieu d’accompagner ce mouvement salutaire, menace de retirer son soutien sous prétexte d’irrégularités… pourtant inexistantes.
Il est temps de le dire sans détour : sacrifier tout un sport national pour préserver une relation personnelle est une faute grave. Une décision qui pourrait peser longtemps sur la conscience de ceux qui l’auront prise.
Le football guinéen mérite qu’on le défende avec courage, cohérence et loyauté. Pas avec des calculs politiques.
Abdoulaye BANGOURA
Analyste sportif