Alors que le président Alpha Condé, s’apprête à lancer le déploiement du câble sous-marin sur plus de 4000 km, des interrogations fusent de partout autour du bâtiment de la GUILAB (la guinéenne de large de bande), censé abriter le Datacenter de la fibre optique. Ce bâtiment, situé à Kipé Centre-Emetteur, plus loin, en bas de la cité Plazza Diamond, vu de loin, séduit par son architecture et par sa façade. Mais en réalité, il n’en est rien. L’adage enseigne que tout ce qui brille n’est pas or ! Selon nos sources, dans la perspective justement du déploiement du câble sous-marin, les opérateurs de téléphonie mobile, avaient mobilisé la bagatelle de 8 milliards de francs guinéens, pour la rénovation et l’équipement dudit bâtiment. C’est le département de tutelle qui avait en charge les travaux. Au finish, il n’a été question que de travaux de replâtrage, une sorte de poudre jetée dans les yeux. Seul le réez de chaussée et la façade avaient bénéficié d’un peu d’attention. Tout le reste avait été ignoré, superbement ! Par la suite, le ministère des télécoms, a requis et obtenu un financement de la Banque Mondiale, pour effectuer les mêmes travaux. Une enveloppe d’1 million 200 mille dollars, a été débloquée pour les travaux de rénovation et d’équipement, 120 mille euros pour les études. Un appel d’offres va être lancé pour recruter un cabinet d’architecture pour les études. Il sera remporté par le cabinet Artechde M. Alpha Oumar Diallo, la surveillance confiée à Warcip-Guinée. Aussitôt, le ministre Oyé Guilavogui, commence à harceler M. Diallo, auquel il demandera la moitié de l’argent du contrat, soit environ 40 mile euros, comme ristourne, puisque le contrat a été signé sur la base d’un peu de plus de 80 mille dollars. Face au refus de ce dernier de se plier à cette pratique honteuse, une pratique de mise pourtant dans les ministères en Guinée, le ministre ravale ses intentions, pour descendre à 25%. M. Diallo, refusera toujours de s’y plier. Il n’en fallut pas plus pour que le ministre Oyé décide d’écrire au cabinet Artech, l’informant de la résiliation du contrat qui les liait. M. Diallo, qui avait reçu 30% d’avance de paiement, réclame le paiement du reliquat du montant. En vain ! Il se heurtera à un refus catégorique du ministre. Il avait pourtant exécuté les travaux à près de 70%. Guère lasse d’attendre et de se faire tourner en bourrique, M. Diallo décide de saisir le bailleur, la Banque Mondiale en l’occurrence. Après examen, la banque mondiale écrit au ministre Oyé, pour exiger deux choses : D’un côté, que le cabinet soit intégralement payé, et de l’autre, que le financement soit restitué. Ce qui veut dire que la Guinée va perdre ce financement… La question finalement est celle de savoir comment le ministre Oyé va-t-il s’y prendre désormais pour rénover ce bâtiment qui doit abriter le Datacenter de la fibre optique que la Guinée s’apprête à déployer ? A suivre !
Aboubakri