C’est un projet pharaonique qui vient de voir le jour en Egypte. Le président Abdel Fattah al Sissi a inauguré l’extension du canal de Suez, moteur économique pour le pays. La voie s’étend sur 72 kilomètres, et a nécessité l’emploi de 100.000 ouvriers travaillant jour et nuit, qui ont dû déplacer pas moins de 260 millions de tonnes de sable et de terre.
Un chantier de 7.3 milliards d’euros
L’objectif de ces travaux, réalises en moins d’un an pour 7,3 milliards d’euros, est d’augmenter les recettes du canal, qui permettent de passer de la mer Rouge à la mer Méditerranée. L’Autorité du canal de Suez espère que les travaux permettent de faire passer de 49 à 97 le nombre de bateaux susceptible de franchir le canal chaque jour. Un moment important dans le pays, puisque la journée était décrétée fériée, de nombreuses personnalités se sont rendues sur place pour assister à l’inauguration. Le président français, François Hollande, était l’invité d’honneur des commémorations, il était notamment entouré du Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, du chef de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ou encore du Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Un important dispositif de sécurité a été déployé.
Clin d’œil, le canal a été survolé par trois avions Rafale, fabriqués en France et livrés le mois dernier à l’Égypte.
Le président réaffirme sa lutte contre le terrorisme
Lors de son discours, le président égyptien a réaffirmée sa volonté d’éradiquer le terrorisme.
Le président égyptien a en effet rappelé que le nouveau canal avait été construit « en pleine guerre contre le terrorisme », ajoutant que « nous y sommes encore ». « Cette guerre continuera tant que la menace persistera. Et nous ne pourrons qu’être victorieux », a-t-il poursuivi.
Au Sinaï, région proche du canal, plusieurs centaines de policiers et de soldats ont été tués ces dernières années par des insurgés.
Mercredi, dans une vidéo attribuée au groupe Etat islamique (EI), les ravisseurs d’un Croate ont menacé de l’exécuter si des musulmanes détenues dans des prisons égyptiennes n’étaient pas libérées.