CONAKRY- La crise politique guinéenne pourrait s’enliser davantage ! L’opposition a annoncé ce mercredi 4 mars 2015 une série de décisions qu’elle compte appliquer dans les prochains jours pour contraindre le pouvoir du Président Alpha Condé à accéder à ses revendications.
Le Porte-Parole de l’opposition guinéenne a annoncé qu’un boycott de certaines institutions comme l’Assemblée Nationale et la Commission Electorale Nationale Indépendante, était désormais envisagé par les opposants. Aboubacar Sylla a également évoqué le cas des délégations spéciales qu’il qualifie d’illégales. ‘’ Nous allons demander une désobéissance civile parce que ces délégations spéciales ne représentent qu’elles-mêmes. Tous les commissaires de la CENI qui se reconnaissent à l’opposition ont été contactés, dans les prochains jours si rien n’est fait par rapport à nos revendications, nous allons leurs demander de quitter cette institution, et tous les députés également issus des rangs de l’opposition vont bouder le Parlement’’ a annoncé Aboubacar Sylla, le Porte-Parole de l’opposition guinéenne.
L’autre décision de l’opposition porte sur la reprise des manifestions de rue. ‘’ Nous lançons un ultimatum de quelques jours à la CENI pour qu’elle nous sorte un chronogramme clair des élections. A défaut, nous allons intensifier nos manifestations jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites’’ promet M. Sylla.
Cet ancien Ministre de la Communication qui préside les destinées de l’Union des Forces du Changement a également soutenu que l’opposition tient à la satisfaction de toutes ses revendications. ‘’Il n’a jamais été question pour nous d’abandonner une quelconque de nos revendications. Nous avons mis un accent sur le cas du chronogramme des élections parce que nous avons appris de sources sûres que le Président Alpha Condé aurait intimé le Président de la CENI d’organiser la présidentielle avant les élections locales. Nous ne pouvons pas abandonner nos revendications liées par exemple à la recomposition de la CENI ou encore à la mise en place de certaines institutions comme la Cour Constitutionnelle, alors qu’il n’y a même de dialogue politique dans le pays’’ a indiqué le numéro un de l’UFC.