L’élection présidentielle est fixée pour le 11 octobre prochain. Dans les perspectives de la tenue de cette échéance électorale majeure de notre pays et à mesure que l’on se rapproche de cette date fatidique, on assiste à des jeux d’alliances qui se nouent et se dénouent entre les candidats en course et les partis non-partants en fonction de l’importance des offres soumises.
C’est à cette foire d’empoigne à laquelle nous assistons présentement au sein du parti, les Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) de l’ancien ministre de l’Elevage, Mouctar Diallo qui est aujourd’hui confronté à un véritable choix cornélien.
Entre l’offre d’alliance de l’UFDG, du RPG ou de l’UFR, le parti NFD est plus que jamais balloté. Il semble aujourd’hui empêtrer dans une situation qui le condamne à procéder au choix entre la passion et la raison.
En tout cas, Mouctar Diallo ne s’en cache dans cet entretien téléphonique qu’il vient d’accorder à Guinéenews et dans lequel il fait état de l’embarras dans lequel son parti est plongé face à toutes sollicitations d’alliance. Lisez plutôt !
Quelle est aujourd’hui la décision finale des NFD face aux sollicitations d’alliance que leur ont adressées respectivement l’ UFDG, le RPG et l’UFR ?
Mouctar Diallo : Effectivement notre parti a devant lui aujourd’hui trois offres, celles de l’UFDG, du RPG et de l’UFR. Nous devons finaliser nos réflexions à l’interne. Puisque la décision qui doit être prise, sera consensuelle. J’avoue que les avis sont très partagés. Il y en a qui sont favorables à Elhadj Dalein, d’autres au pouvoir. Pour cette deuxième tendance, la partie est déjà pliée. Elle estime que Cellou Dalein ne passera pas et par conséquent mieux vaut être avec celui qui va gagner et qui a quelque chose à nous donner, il y a ce débat à l’interne. Nous avons été contactés de la part du pouvoir par un groupe de négociateurs conduits par KPC, PDG de Guicopres.
Il y a également un troisième groupe qui est favorable à l’UFR pour montrer que nous nous ne sommes pas un parti ethnocentrique. Franchement les avis restent partagés. Mais nous devons les harmoniser pour avoir un choix consensuel.
Cela veut dire déjà que l’idée qui avait prévalu et selon laquelle vous avez voulu partir avec l’UFDG, n’est plus d’actualité aux NFD ?
Mouctar Diallo : En fait, le parti NFD n’a jamais pris cette décision. C’est moi, Mouctar Daillo qui, personnellement, avait déclaré que je ne serais pas candidat pour soutenir Elhadj Cellou. Mais, cette déclaration d’intention a fait l’objet de beaucoup de remous et a entraîné la démission de certains du parti. Il y a beaucoup qui sont aux NFD, qui ne veulent pas entendre parler d’une alliance avec Elhadj Cellou. Maintenant, le choix n’est plus à mon niveau, c’est désormais le parti dans le cadre d’une alliance formelle entre deux institutions. C’est cela la question actuellement. Comme les avis sont très partagés, nous voulons vraiment qu’on s’entende pour ne aussi que cela entame la cohésion interne du parti. Pour éviter que certains aillent d’un côté et que d’autres aillent de l’autre côté. Nous souhaitons que tout le monde reste solidaire quel que soit le choix définitif…
Et quand est-ce que la décision finale va tomber ?
Mouctar Diallo : Je pense au plus tard dans deux jours. Parce que je suis en train de mettre la pression pour qu’on s’entende très rapidement sur un choix.
Mais dans tout ça, quel est le choix personnel de vous, Mouctar Diallo en tant que président du parti ?
Mouctar Diallo : (Rire). Bon Souffrez que je ne dévoile pas cela pour l’instant. Puisque franchement c’est un peu compliqué.
Cela voudra dire que vous n’êtes plus à votre position initiale ?
Mouctar Diallo : Bon, ma position initiale compte peu. C’est la position des uns et des autres qui comptent. Et comme je l’ai dit plutôt, les avis sont divergents pour l’instant. Mais majoritairement, c’est entre l’UFDG et le RPG. C’est vrai, certains sont favorables à l’UFR mais ils sont moins nombreux que ceux qui sont pour les deux autres partis.
Entretien téléphonique réalisé par Camara Amadou Tham avec la collaboration de Amara Moro Camara